En l'an de grâce 2017
Edito par Jean Rebuffat, le 23 décembre 2016

Merci à Jean-Claude Salemi pour ce dessin emblématique. Jadis, c'étaient les mémères qui étaient déguisées en arbres de Noël.
L'an de grâce 2016 s'achève. L'an de grâce! S'il fallait une preuve que le monstre en spaghetti volant est plus probable que Dieu comme cause de tout ce bordel, rien que ce terme y suffirait, non? Et ce constat, nous l'avions fait alors que 2014 et 2015 se terminaient. Et 2017 débarque en trombe. La Syrie, Trump, Bart, Marine, le foot pourri, le Congo qui dérive, les migrants qui chavirent, Poutine, Erdogan: il n'y a que le réchauffement climatique qui se porte bien, merci. Habitué à vivre en tribu, l'homme recrée des frontières toujours plus étroites et retourne dans sa caverne. Ah, si c'était pour renaître à une vie nouvelle!
Eh bien oui, tiens. Ce pari n'est pas impossible. Dans ce monde où l'intolérance tue, où Berlin rejoint Paris, Bruxelles et Nice dans une nouvelle internationale du malheur (mais on s'y est si vite habitué, à ces camions fous...), sur cette planète où toutes les espèces disparaissent sauf celles qui prolifèrent dans l'ombre de l'espèce dominante, nous, homo sapiens, face à la barbarie qui nous oblige à rester civilisés, il n'est pas interdit de formuler des vœux qui ne sont pas insensés parce qu'il y a aussi en l'espèce humaine l'espérance d'une vie possiblement meilleure et que si l'on se retourne derrière nous, il n'y a pas que des horreurs à raconter. Je ne sais pas si le progrès existe mais je sais que tant que j'imagine qu'il est possible, je ne me décourage pas et que la somme des millimètres dans la bonne direction finira par faire des kilomètres. Oui, le monde nous appartient, et le moment est venu de prier avec Jacques Prévert:
Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la Terre
Qui est quelquefois si jolie.
Bonne année 2017!
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