La rentrée des crasses

Emois et moi

Par | Journaliste |
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Le sommeil n'est pas une mort éternelle. Photo D.R. Renato Clementi

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Lecture 2 min.

Qui dira la douleur existentielle des enfants nés au début du mois de septembre? (Moi, probablement.) Pire, pour certains, leur anniversaire tombe le jour de la rentrée des classes. Et cette malédiction ne s'arrange pas avec l'âge. La rentrée, bon sang qu'est-ce qu'elle est excitante, cette année!

La veille ou l'avant-veille de choisir le thème de ce billet, je fais mon petit tour de l'actu et je cherche un angle, comme d'habitude. Les élections? La désertion de Macron? Trump de l'autre côté de son mur au Mexique? Les grands problèmes géopolitiques comme le TTIP? Les conséquences économiques du terrorisme rampant à Bruxelles et à Paris? Le Brexit qui n'avance pas? La fragilité humaine face aux caprices de la planète et la tentation d'imaginer qu'elle se venge de la maltraitance que l'espèce humaine lui inflige? La canicule, la sécheresse, les vignes qui crament? Les chiffres fous de la galaxie football? La meilleure manière d'instruire (ou d'enseigner) les petits, qui change chaque année?

Et puis les événements en remettent eux-mêmes une couche. Ne parlons même pas de Caterpillar dans la lingerie fine... Les élections au Gabon? Bongo fils contre son beau-frère et un apparent bourrage des urnes à faire peur à un Corse. Quelques morts. Quelques lignes. La Macron politique branche plus les commentateurs. La haine, pourtant, est la même et on la distille partout, en politique. Déshumaniser son adversaire est pousser au crime: c'est la condition première des génocides. Trump vomit tellement sur Clinton qu'une majorité de citoyens américains est à présent convaincue qu'en effet, elle est malhonnête, même si tant pis, il va falloir voter pour elle, comme plus tard en France il faudra bien voter pour celui ou celle qui arrivera en seconde position derrière Marine au premier tour.

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Mais là où je viens vraiment d'avoir peur - et je file aussitôt à la conclusion sans faire le détour par les autres sujets - c'est en lisant que les monts Albains, ces vieux volcans que l'on croyait éteints, étant donné que leur dernière colère remontait à 36.000 ans, manifestent des signes avant-coureurs d'une prochaine éruption. Si Rome n'a pas été faite en un jour, ce délai serait suffisant pour la défaire. Il est peu probable, toutefois, que cela se produise avant mille ou deux mille ans. Ouf! On respire. Et puis l'on s'en veut d'avoir soufflé. Parce que c'est précisément cette insouciance de l'avenir à moyen ou long terme qui fait dire à certains que l'espèce humaine est bien trop invasive pour régner extrêmement longtemps sur la planète.

 

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