Dis-moi qui tu détestes, je te dirai qui tuer

Pasta

Par | Penseur libre |
le
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Les temps devenant ce qu’ils sont, je comprends bien que certains de mes amis Juifs se fassent du souci, deviennent un peu nerveux. On le serait à moins ! on en est tout de même à des meurtres, des tueries antisémites, c’est pas rien.

Alors, au moindre bruit de vent dans les buissons, ils sortent l’artillerie lourde et tirent sur tout ce qui bouge, qui ne peut être que l’ennemi.

Et ils ne se posent aucune question sur les dégâts collatéraux que ce genre pusillanimité provoque.

« À trop crier au loup… »

D’autant que le loup est déjà là, dirige même le pays avec la NVA et ses sympathisants nazillards, des anciens du Front de l’Est, pas moins et notamment, qui gouvernent avec un Premier ministre qui ne veut aucun accommodement avec l’antisémitisme, ce qui ne manque pas de sel, mais il est vrai qu’ils nous a déjà ébahi avec son « Jamais avec la NVA !  ». On peut donc lui faire confiance pour tenir parole. Sauf si d’aventure ça contrariait son plan de carrière, pensent les malpolis.

Lors de l’affaire Ken Loach, sur les réseaux sociaux on s’est allègrement traités d’antisémites, de sionistes, d’antisionistes, et d’autres noms décoratifs qui vont avec ; sous-entendus, analyses de poil de cul, amalgames, mauvaise foi, dogmatisme comme on croirait pas que ça puisse exister encore, un vrai festival. On a bien rigolé !

Finalement, ayant raté Ken Loach, les inquiets Juifs ont tenté de récidiver avec Elio di Rupo, mais jusqu’à présent ils ont fait un bide.

La cause de tous ces maux : le Sionisme.

Existe-t-il toujours ou est-ce une muleta qu’on agite devant le museau des antisionistes?

En tout cas si l’on en croit ce qu’il se dit, mais il faut se méfier des rumeurs, d’après ce que Ben Gourion, le premier Premier ministre d’Israël, aurait dit le jour de l’existence officielle de cet état: « Le sionisme a pris fin puisque les Juifs ont un foyer national ». Le foyer national juif, c’était le but du sionisme.

On peut comprendre : après avoir été pendant des millénaires, honnis, humiliés, calomniés, chassés, massacrés, on peut même se demander comment ils ont attendu si longtemps avant de créer un territoire ou le premier qui viendrait faire chier en prendrait plein la gueule.

Le sionisme était légitime. Mais comportait un inconvénient majeur.

Sur cette planète, tous les territoires habitables sont habités, ou sont la propriété de quelque État. Et c’est une constante : les gens détestent qu’on leur dise : « Et maintenant,  casse-toi, tu pues, ici c’est chez moi ! ». Il est tout aussi légitime de pas aimer ce genre de manières. Moi, j’aurai pas aimé ! Non que je tienne particulièrement à mon territoire de naissance, d’ailleurs je l’ai quitté, mais j’aurai pas supporté qu’on me chasse. Ça tourne toujours mal ces histoires !

Deux légitimités s’affrontent. La seule façon d’en sortir ( ça dure depuis les années 1920, bientôt cent ans !) c’est de discuter avec le moins de mauvaise foi possible. Le seul mouvement que je connaisse qui agit dans cette voie est « La paix maintenant » où militent des Israéliens et des Palestiniens. Ils sont très minoritaires. Les autres préférant l’étripage pendant les cent prochaines années.

Mais vont hurler les adeptes de l’antisionisme qui, si l’on se réfère à ce qu’aurait dit Ben Gourion, n’a pas plus d’existence que le sionisme : « Et les colonies, l’occupation illégale des territoires ? »

Je vais les décevoir, mais ce n’est pas du sionisme. C’est une pratique courante de quasiment tous les États : Agrandir leur territoire c’est agrandir leur puissance. Ainsi, le dernier sioniste que nous connaissons est Poutine, qui a annexé la Crimée.

Mais la plupart des pays d’Europe, pour ne parler que d’eux, s’ils ont cessé la colonisation ont, dans le passé, largement agrandi leur territoire sur les quatre continents restants.

Remontant dans l’histoire, il faut convenir que Napoléon était un sacré foutu sioniste, encore plus loin les Romains n’étaient pas mal non plus ! Et les Grecs ! Et les…

finalement, le sionisme existait avant même que les Hébreux ne pensent à inventer le judaïsme.

Quand on crée des colonies chez des gens qui n’ont rien demandé, ça s’appelle du colonialisme. Si, si, je vous jure !

Si l’on décide d’appeler les choses par leur nom, Israël pratique le colonialisme, rien d’autre, mais c’est assez insupportable comme ça. Bon, là, je vais me faire remonter les bretelles par les israélâtres qui vont démontrer que leurs colonies sont des colonies spéciales, sympas, démocratiques, modernes, des sortes de colonies de vacances, dans l’intérêt de ces bougnoules qui n’y comprennent rien ! C’est toujours la même chose avec les bougnoules colonisés, ils ne comprennent pas que c’est dans leur intérêt. Tous les anciens coloniaux pas encore dessoûlés vous le confirmeront.

Anticolonialiste, je suis !

Là, israélâtres, ça va être difficile de me traiter d’antisémite caché derrière l’antisionisme. Anticolonialiste, je répète, pour ceux qui n’ont pas compris ou font semblant, ça n’a rien à voir avec le judaïsme.

Si l’habitude d’appeler les choses par leur nom se répandait, les antisionistes réellement antisémites auraient de leur côté quelques difficultés à continuer de se planquer derrière leur cache-misère.

D’ailleurs comme anticolonialiste, je voudrais aussi vous dire qu’il n’y a pas que les Palestiniens qui en prennent plein la gueule : Les Tibétains dégustent toujours, ne parlons pas des Kurdes qui ont combattu les fous furieux islamistes, eux.

Nous reste l’antisémitisme pour pouvoir s’injurier copieusement.
Ce terme a été inventé au XIXème siècle par une bande d’abrutis-racistes, pour qui tout ce qui venait du Moyen-Orient était de « race inférieure », Juifs et Arabes, quoi !

Aujourd’hui, allez savoir pourquoi, restent plus que les juifs.

Mais on est pas pour autant antijuif ou judéophobe ou je ne sais quoi pour dire qu’on n’aime pas les Juifs ! On est antisémite, point barre.

Il y a même des Juifs qui tiennent à ce terme « d’antisémite » pour qualifier le racisme dont ils sont victimes.

« Le racisme est un ensemble de comportements conscients ou non, fondé sur l’idée de supériorité de certains hommes sur d’autres. Ces comportements conduisent à la ségrégation ou discrimination raciale. Le racisme est enfin une hostilité envers un groupe ou une catégorie de personnes ». Faut croire que pour certains c’est pas suffisant. Tant qu’à être victimes du racisme on ne tient pas être confondus avec on ne sait quels rastaquouères pas très civilisés.

Bonne idée !

Ainsi les Noirs victimes de racisme pourraient dire qu’ils sont victimes d’antinégrisme, par exemple. Les Roms d’antiromisme, les asiatiques d’antijaunisme etc. On parlerait alors d’inimitiés particulières et s’en serait fini de l’horrible « Racisme ». L’humanité aurait fait un grand pas en avant et la Langue de bois, pardon, la Com, aurait encore gagné des parts de marché.

C’est-y pas l’essentiel ?

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Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux.

Ramen.

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