Dieu est mort, il s'est suicidé, les évêques de Belgique condamnent fermement son geste

Pasta

Par | Journaliste |
le
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Lecture 6 min.

Houuuu!
Colère, ils sont les évêques de Belgique !
Le président de l’Alliance des Mutualités Chrétiennes a fait savoir que l’option « suicide assisté » n’était finalement pas une si mauvaise idée que ça. Il y a effectivement des personnes qui, vieilles ou pas, ne trouvent plus grand intérêt à l’existence, voire leur pèsent, et qui aimeraient bien pouvoir partir en toute tranquillité, au moment de leur choix.
Certes, l’argument économique évoqué défrise un peu, surtout à partir d’un certain âge, ou même d’un âge certain où l’on commence non seulement à se sentir un peu moins gaillard§ qu’à vingt ans, mais qu’en plus on nous rappelle qu’on coûte la peau des fesses à la Sécu. Ça fait un peu vinaigre dans le café au lait, mais c’est pas faux.
En d’autre temps, Luc Van Gorp, l’auteur de cette déclaration, aurait directement coché la case bûcher, précédée de quelques agaceries dans une salle de torture en guise d’entrée.
Notons tout de même qu’il n’a pas déclaré que le suicide serait obligatoire à partir d’un âge ou d’un état de santé à déterminer. Non. Le choix resterait totalement libre. Comme pour l’euthanasie, l’avortement, le mariage pour tous, ce laxisme général qui met à mal les valeurs occidentales traditionnelles. Tssss!
On s’en prend, là encore, au pouvoir autrefois divin de l’Église de décider elle-même de la vie, de la mort, du bien-être et même de la manière de copuler des gens, selon les critères édictés par son ami invisible dans le ciel et dont elle s’est faite l’exécutrice testamentaire (ben oui, puisque d’après Nietzsche, « Dieu est mort » ce qui veut dire qu’il était vivant à un moment ou à un autre.) bien que personne n’ait jamais vu un document signé de la main de Dieu attestant de cette transmission de pouvoir.
Bien entendu, ce n’est pas au nom du totalitarisme religieux que les évêques s’insurgent, mais, pour résumer, au nom de l’Humanisme. Si, si. L’humanisme, c’est tendance ! surtout dans l’Église depuis que ça marche plus très fort pour elle, du moins dans nos contrées. Je parle de l’institution et de ses apparatchiks, pas des personnes chrétiennes. Une institution, ça mange pas de pain. Sinon, à se nourrir du pain des autres.
On objectera sans doute que c’est là un des effets délétères d’une société qui encourage sans vergogne un individualisme malsain.
Quand on se suicide, on fait du mal à ses proches ! C’est souvent pour eux un traumatisme durable ! Davantage encore lorsqu'on découvre le cadavre au bout de sa corde, ou qu’on doive nettoyer les murs des éclaboussures diverses qu’a laissé la balle dans la tête, ou, à la morgue, lorsqu'il faut reconnaître le corps, du moins ce qu’il en reste, de celui ou celle qui s’est jetée sous le train.
Ah oui, mais ça, c'est normal ! manquerait plus qu’on désobéisse aux ukases de la religion et qu’en plus, on ait l’air d’un mort apaisé, voire souriant, en accord avec lui-même ! Faut qu’il y ait une punition ! Et pour le cas où l’on n'aurait pas assez souffert durant l’acte lui-même, il y en a une supplémentaire prévue par les psychopathes religieux : l’enfer ! Même mort, vous en verrez de toutes les couleurs ! Dommage qu’on ne puisse pas le faire de nos propres mains, sinon, ce serait avec plaisir. Sachez-le, candidats au suicide.
Beaucoup sûrement le savent, mais ils se suicident quand même et de façon violente.
Les religieux, de deux maux, ont toujours eu un penchant pour le pire, la violence, lorsque ça dérange leurs fantasmes, tout en prétendant, onctueusement, en être les plus grands adversaires.
Le suicide assisté, ce n’est que le prolongement du droit de mourir dans la dignité et ça ne regarde que l’individu qui y a recours et, bien entendu, celui ou celle qui veut bien l’assister dans cette démarche, moyennant tout de même certaines conditions.
Merci Monsieur Luc Van Gorp d’avoir sorti la question de l’obscurité. Si ç'avait été le Centre d'Action Laïque, on aurait dit : Encore les bouffeurs de curés qui cherchent des histoires, passons notre chemin.

Puisqu’on parle religion
Voilà que les bouddhistes de Belgique et les sikhs veulent être reconnus comme religion officielle. Être bouddhiste ou sikh ne leur suffit pas, il leur faut en plus, comme les autres religions, les subsides de l’État pour entretenir leur foi.
À quoi ça tient la religion tout de même ! La foi, c’est bien, c’est poétique, c’est philosophique, mais sans prédicateurs rémunérés, il manque quelque chose.
Et le Pastafarisme ? questionneront insidieusement certains.
Le Monstre en Spaghetti Volant n’est pas un dieu, sinon il n’en serait qu’un parmi les autres, c'est-à-dire une sorte d’objet de consommation courante. Il est bien au-delà.
Et c’est quoi cet au-delà ? persiste le raisonneur.
Pfffouuu! Les pinailleurs, moi, hein..!
On n’en sait rien d’officiel, voilà ! Et c’est pas demain qu'on le saura. En tout cas, pas avant que nos théologiens, d'ici deux, trois mille ans, aient enfin pris position sur la question des regrets exprimés par le MSV suite à la création du monde après une cuite à la bière, savoir s’ils regrettent le monde ou la cuite.
En attendant, que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux.

Ramen

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