Gloub..!

Tir groupé de Georges Louis Bouchez, plus connu dans cette rubrique sous le nom de Bouchez Double ou Monsieur Gloub (copyright J.R.).
D’une part, il souhaite remettre les militaires dans la rue pour calmer les trafiquants de drogues dans leur sale manie de vendre des cochonneries hors de prix et de se tirer dessus comme au Far-West.
D’autre part, il note qu’il y a 40% d’étrangers dans les prisons belges. On entend bien par là qu’il souhaite attirer l’attention sur la nocivité des étrangers. Non seulement ils viennent bouffer notre pain, mais en plus prendre nos places dans les prisons ! Où s’arrêtera l’invasion, le Grand Remplacement ?
Je suppose que c’était histoire de dire quelque chose afin de s’attirer la sympathie des Mal Comprenants en ces périodes électorales, parce que pour ce qui est de la profondeur de la réflexion, c’est un peu léger. Quoiqu’un peu de légèreté de sa part soit comme une bouffée d’air frais.
Mais tout de même ! de la part du président d’un parti dont le petit commerce (au nom duquel on protège le grand), est le fond de commerce, vouloir s’en prendre à des adeptes de la petite distribution, certes illégale, mais ce n’est qu’un des aspects, c’est un peu surprenant. Il ne se passe pas un jour que les journaux ou des ONG (dont je signe les pétitions quasi tous les matins ; je bosse dès le petit déj’, moi ! mes vieilles articulations ayant du mal à s’activer sur le terrain) ne nous racontent comment des commerçants généralement de grande taille, légalement établis s’assoient sur la loi, voire paient une fortune des conseillers juridiques afin que le siège soit plus confortable, suscitent des coups d’État, des guerres, sans que mon héros politique préféré ne suggère qu’on envoie l’armée pour ramener ces hors-la-loi à la raison. Pourtant, ça fait longtemps que ça dure.
Certes, si c’était le cas, il encouragerait l’entrave à la liberté du commerce ; la dictature, appelons les choses par leur nom.
Alors quoi ?
C’est peut-être un poète. Il s’imagine que quelques Bidasses dans les rues vont faire cesser le trafic. On voit qu’il ne connaît rien à l’opiniâtreté, à la résilience du petit commerçant qui « en veut ». Et il prétend être son défenseur... tssss !
Certes, ces adeptes du commerce sauvage se taillent une clientèle à la mitraillette plutôt qu’aux promotions qui ruinent la concurrence. Donc la présence militaire refroidirait leurs ardeurs. Allons ! Disons, plus raisonnablement, qu’elle les obligerait à changer de tactique. La présence de militaires a rarement empêché la guerre, sinon la paix universelle régnerait.
De plus, l’extermination mutuelle de ces hardis commerçants évite que certains ne se retrouvent dans les prisons surchargées, ceci sans frais supplémentaires pour le contribuable, tout en faisant travailler les pompes funèbres, ce qui est excellent pour notre cher PIB.
Monsieur Gloub, vous vous trompez de chemin.
Venons-en à la deuxième déclaration de mon idole.
Si les prisons sont occupées à 40% par des étrangers, ça signifie que 60% le sont par des autochtones, ce qui montre à l’évidence que ceux-ci sont bien plus nocifs pour notre société que les étrangers ! Une analyse approfondie de cette situation nous montre qu’ils le sont encore plus qu’on ne croit. RTBF actu, le site de la RTBF du 3 avril, nous en apprend plus : « La surreprésentation d’étrangers dans les prisons s’explique avant tout par une différence de traitement à leur égard à toutes les étapes du parcours judiciaire et pénal. Mais contrairement à une idée répandue dans la population, les études ne constatent pas une plus grande délinquance intrinsèque parmi la population étrangère, malgré des chiffres d’emprisonnement plus élevés pour cette population ». Finalement, comme on ne sait pas quoi en faire de ces étrangers, les mettre en cabane, c’est autant de moins dans la rue. Autrement dit, si on appliquait les mêmes mesures aux nationaux, ils seraient encore plus nombreux en taule ! Les prisons étant déjà occupées à plus de 100% on imagine ou ça conduirait ! C’est pourquoi, sans doute, on applique une « préférence nationale », chère au RN français.
Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux.
Ramen.