Vous, je sais pas...

... mais moi, j'ai de plus en plus de mal avec les nouvelles qui accablent le monde.
Mes petites revues de presse matinale, la Libre, Le Soir, Médiapart, RTBF, France info, m'informent de l'état de notre biotope et des occupations de ses habitants dominants, mais me minent la joie de vivre. La joie, allons, n’exagérons rien, il y a un âge à partir duquel vivre est devenu simplement une habitude, une sorte de rituel qui ne nous apprend que ce qu'on connaît déjà d'une manière ou d'une autre.
Regarder tomber la pluie entrecoupée d’averses, c’est pas vraiment passionnant. Certes, il y a des jours ensoleillés, mais ils ne sont que les annonciateurs infaillibles du mauvais temps, vous pouvez vérifier. L’inverse est tout aussi vrai. Pff ! On tourne en rond.
Mieux vaut s’occuper.

Digitalisons notre spleen.
Digitalisons ? Ça y est, lui aussi a succombé aux anglicismes qui font vachement plus professionnels ? Mais non, c’est pour rire. Je sais bien que « numérique » dit en français exactement ce que ça veut dire. Mais ça fait ringard.
Une amie, à l’esprit mal tourné, m’a donné une explication. La « digitalisation » (qui a pour racine, en français, ce qui a rapport aux « doigts » que @MeToo, lorsqu’il s’agit de ceux de l’homme, dénonce, à juste titre, vigoureusement), le mot « digitalisation » vient de ceux qui tapotent du doigt le clavier de leur ordinateur.
Bien vu.
Lorsqu’ils tapotent avec leur zigounette, c’est de la « bitalisation ».
C’était notre rubrique « Faisons évoluer la langue française ».

Les PSC Bruxellois a peur d’un vote sur le projet de loi au sujet du bien-être animal, de Bernard Clerfayt, (Défi), car il pourrait amener d’infâmes laïques, ennemis des religions, à introduire des amendements contre l’abattage sans étourdissement. Et ça, Le PSC, ne veut pas en entendre parler.
Oui, vous dites-vous, mais le Noirret, là, il a un peu forcé sur les boissons fermentées ! Le PSC, ça n’existe plus !
Mais si voyons ! Le Parti Socialiste Communautariste, ami de toutes les calottes bruxelloises, du moment qu’elles font des voix aux élections, a fait renaître le sigle.
Humons les senteurs d'un passé révolu...

Ne parlons pas encore une fois du cauchemar de Gaza. Israël vient d’entrer dans le Livre d’Histoire à l’entrée : « Honte de l’humanité ». Il ne sera pas seul. Mais comme chacun sait, un moment de honte, c’est vite passé.

Pour ce qui est de la prochaine COP, la 29ᵉ si j’ai bien compté, le président pressenti est celui de l’Azerbaïdjan, un pays vivant principalement de sa production de pétrole. Nous voyons, dès le début, que la prochaine farce écologique mondiale s’engage sous les meilleurs auspices.
Pendant ce temps, de tristes scientifiques, qui aiment à plomber notre bonheur, nous annoncent que la fonte des banquises pourrait faire monter à ce point le niveau des mers, qu’on pourrait aller à la plage aux environs de Bruxelles. Je ne vois pas en quoi ce serait une mauvaise nouvelle. Ce serait bon pour le commerce bruxellois et ça éviterait aux habitants de la capitale de fastidieux voyages dans les embouteillages vers la cote, d’où moins de pollution.
Mauvaise nouvelle : l’inondation mettrait tout de même quelques siècles à atteindre Bruxelles.
En attendant, Total-Energie, la sympathique multinationale du pétrole, n’aura donc aucun complexe à continuer de dévaster l’environnement de nombreux espaces encore propres de cette planète, à la recherche de plantureux bénéfices pour ses actionnaires qui se foutent pas mal que les terres soient submergées, puisque lorsque ça arrivera, ils ne seront plus de ce monde.
On apprend d’ailleurs par Mediapart, que nombre d’ambassades de France, de par le monde, n’hésiteraient pas à faire des relations publiques dans l’intérêt de cette aimable entreprise de dévastation, ceci, bien sûr, pour le bien du PIB français. On peut être membre de la COP et tout de même garder quelques barils à gauche, on ne sait jamais.
On notera qu’en France, les catastrophes climatiques ont coûté 6,5 milliards d’euros aux assureurs. Ailleurs, on ne sait pas, mais ne ça doit pas être mieux. On peut même prévoir que ça va aller en s’aggravant. Mon Dieu ! Les pauvres assureurs !
Allons, pas de panique ! Le prix des assurances augmentera, voilà tout Et comme tout ce qui augmente, c’est bon pour le PIB. Comme d’ailleurs les catastrophes climatiques elles-mêmes. Il faut réparer les dégâts : ça fait tourner les entreprises.
Faut en finir avec ces écolos qui vous gâchent le plaisir des affaires, n’ont aucun sens des finances publiques ou privées.

Pendant que des dopes sont interdites et contribuent à divers assassinats dans la capitale, au grand dam de la population et à l’impuissance des autorités qui essaient de faire croire qu’elles vont sortir du problème par la répression, d’autres, comme le tabac et l’alcool, tout aussi mortifères, ne dérangent absolument pas le chaland. Félicitons tout de même les marchands qui entretiennent leurs clients dans l'addiction aux produits du terroir, de ne pas exprimer à la mitraillette leurs différents commerciaux. (Y a pas un poil de moralisme dans mon propos ; amis des grands crûs et autres aimables liquides qui font du bien, faites comme d'habitude et advienne que pourra).

Terminons sur une note optimiste. À propos des Jeux Olympiques, France télévision, le 27/03 nous apprend que "Dans un tableau récapitulant notamment la grille salariale des dirigeants du comité d'organisation, on découvre ainsi que 13 directeurs sont rétribués à hauteur de 153 000 euros bruts annuels, que huit directeurs exécutifs sont payés plus de 200 000 euros, et que le salaire du directeur général est de 260 000 euros par an. Toujours selon la Cour des comptes, le coût total des cinq rémunérations les plus élevées s'élève à 2,2 millions d'euros par an, parts variables et primes de "fidélité" comprises."
Elle est pas belle la vie ?

Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux.
Ramen