Royalement chiant !

Ci-dessus, Wich illustre bien la manière pastafarienne de coiffer un Grand roi. (Aucun titre pastafarien n'est plus petit que grand). Un roi auto-proclamé dans l'indifférence générale et qui ne bénéficie d'aucun privilège, ni déférence particulières. (Oui, particulières- j'ai accordé l'adjectif avec le genre du dernier nom commun auquel il se rapporte, ce qui serait plutôt une bonne manière de procéder en écriture inclusive.

Sinon, échapper au barnum du prétentieux couronnement d’un paraît-il roi, surtout d’Angleterre, c’est quasi impossible. J’ai essayé : pas moyen.
Aujourd'hui, ça va faire une bonne semaine que c’est passé et le monde a repris, s’il ne les avait jamais perdues, ses couleurs de merde. Heureusement qu’un rayon de soleil, c’est rare ces jours-ci, à l’heure où je mets sous clavier redonne des lueurs amènes à l'environnement immédiat.
Je suis donc pleinement remis de la dégoulinance chiasseuse du couronnement royal.
Je ne suis pas partisan de couper la tête des rois ; bien qu’originaire d’un pays outrageusement qualifié de déicide, comme si c’était une coutume locale. Depuis 1793, en France, 230 ans déjà, aucun roi n’a été accourci (correcteur : oui, « accourci » raccourci, ça voudrait dire « à nouveau accourci ». On en conviendra, être guillotiné une fois, même pour un roi, c’est suffisant, les privilèges monarchiques, ça va comme ça ! D'ailleurs, en matière de décapitations royales, les Anglais ont fait encore mieux.
Ici, est-il utile de souligner que si je ne suis pas partisan de la mort des porteurs de chapeaux stupides ?  Je suis par contre un farouche partisan de la disparition de toutes les monarchies, même en France où personne ne songe à se débarrasser de la monarchie républicaine. Il en va souvent ainsi avec les bonnes idées, ici, la république : aux mains de gens sans scrupules, elles tournent mal.
Tout ce que j’ai retenu de cet amuse-média anglo-saxon, soigneusement organisé par les services des relations publiques royales, avec la complicité empressée de la presse gribouillée, bafouillée, lucarnée, c’est que le sommet du ridicule a été atteint lorsqu’on a posé sur la tête des récipiendaires une sorte de pot de chambre, certes orné de diamants et autres fanfreluches extrêmement coûteuses censées faire oublier que ce couvre-chef, malgré son prix faramineux, est complètement grotesque, ne confère nullement une aura de supériorité quasi divine aux deux coiffés.
Tout de même, soyons de bonne guerre, ils sont économes. Une fois passé le moment où un ensoutané a posé sur les têtes à claques, la chiure ostentatoire, celle-ci est soigneusement rangée dans un coffre-fort et sortie seulement lors des occasions exceptionnelles. Elle ne s’use pas, semble-t-il. Puis, elle est refilée, selon un intervalle assez irrégulier, à d’autres clampin§s qui, comme chacun sait, n’ont aucun autre mal à se donner que de naître pour être appelés « Majesté » ou « Sire », plus tous les menus avantages qui vont avec. Pourtant, quoiqu’on veuille nous faire croire, ils sont simplement le produit de la rencontre fortuite entre un spermatozoïde et un ovule (faut-il écrire une ovule ? C’est féminin, quoi merde à la fin !) parfaitement banals, qui ne portent aucun signe qui permettrait de les distinguer de l’être humain le plus trivial. Et quand on dit qu’ils n’ont aucun autre mal à se donner que de naître, précisons tout de même que c’est leur mère qui a le plus mal. Feignants et ingrats !
Quand je pense que d’aucuns se moquent de la passoire dont les pastafarien§s se coiffent !  Une passoire à spaghetti, ça ne coûte pas cher, sa fabrication crée des emplois durables, c’est utile en cuisine, tous les jours, d'accord, on devrait cesser de les fabriquer en plastique.
Que le monstre en spaghetti volant vous touche de son appendice nouilleux.
Ramen.