Charivari

Pasta

Par | Journaliste |
le

© Wich

commentaires 0 Partager
Lecture 7 min.

Les bons pères vont-ils manquer de petits enfants ?
Les évêques de Belgique s’opposent à la révision de la loi sur l’avortement.
« La protection de la vie à naître est de la plus haute importance », déclarent-ils.
Ça fait des décennies qu’ils déballent le même argument, contre vents et marées, quelles que soient les avancées dans ce domaine et malgré la réfutation de leurs galimatias éthico-mystico-scientifiques.
On les comprend.
Avec toutes ces histoires de pédophilie, les gens se méfient et ça va être de plus en plus difficile d’avoir de beaux petits n’enfants à la disposition du clergé. Si on se met à réduire encore les naissances, il va plus y arriver ! La baisse des vocations va s’accélérer. C’est l’avenir de l’Église qui est en jeu !
Prions le Monstre en Spaghetti Volant (qui se fout totalement de nos prières, il n’est pas à la disposition de sa créature, mais à force de faire semblant, ça va peut-être l’attendrir) implorons-le de nous garder l’Église au moins comme musée séculaire de la malfaisance humaine divinisée.


Interlude : Concerto pour casseroles et bassines

L’eusses-tu cru ?
D’après la RTBF du 26/04, « Les banques belges profitent à fond de la hausse des taux d’intérêt, pas les épargnants ».
C’est une info ça, ou un pléonasme ?
Je n’ai jamais entendu dire que les banques aient accordé à leurs victimes quelque avantage que ce soit, sans d’abord prélever leur bénef dessus.
« Et c’est ainsi qu’Allah est grand. » (Alexandre Vialatte).

Interlude : Menuet pour poêles à frire et fourchettes

Tiens, puisqu’on parle de voyous...
Une nouvelle arnaque dans les supermarchés.
On vous vend des produits au litre ou au kilo qui paraissent moins chers dans ce format-là plutôt que celui dans lequel vous les avez déjà rencontrés dans les rayons.
Sauf qu’au déshabillage de la note, si vous prenez la peine de faire des comparaisons (comme l’a fait l’ONG Foodwatch, - z’ont que ça à faire et en plus ils se servent de leur statut d’association sans but lucratif (c’est déjà suspect, de nos jours), pour ruiner les commerçants qui triment), vous constatez que ce que vous avez pris comme une bonne affaire en était surtout une pour votre supermarché préféré : c’est plus cher que dans le format ordinaire. L’inflation, ça peut rapporter gros, si on a bien compris les lois du marché. Au supermarché, comme à la banque !
Et c’est ainsi que la grande distribution est grande.

Interlude : Passacaille de lessiveuses et rouleaux à pâtisserie.


Le saviez-vous ?
Les diamantaires belges paient des impôts ! Si, si !
Oh ! pas beaucoup, tellement pas beaucoup qu’on oserait dire presque rien.
    Le bénéfice imposable est déterminé comme une fraction (0,55%) du chiffre d’affaires, nous apprend la Libre Belgique du 25/04.
    De plus, le métier est tellement dur qu’il n’est pas possible de faire de facture à chaque transaction. Une poignée de main suffit comme reçu, paraît-il. Ni vu ni connu.
    Ca nous change un peu de ce monde de brutes qui empoisonne la vie des honnêtes commerçants avec toute une paperasserie, disons-le, presque stalinienne tant elle est suspicieuse. Le SPF Finances n’est que le successeur de la tristement célèbre Guépéou du tristement célèbre Petit Père des peuples.     
    Contrairement à ce qu’on pourrait penser de prime abord, les ministres des Finances et leurs complices qui se succèdent aux gouvernements, se réjouissent de cet état de choses, soucieux du bien être de paisibles diamantaires qui ont leurs entrées au Parlement. Ca facilite la communication avec le citoyen. C’est essentiel en démocratie.
    Et c’est ainsi que le diamant rutile.

    Interlude : Gigue des faitouts et cuillères à soupe.

    Du moment qu’on a la santé.
    La RTBF du 24/04 nous apprend, sur son site, que chez les jeunes ça va pas très fort question santé. La pollution de l’air, selon l’agence européenne de l’environnement provoque dans les 1200 décès par an chez les enfants et adolescents en Europe.
    « C’est pas beaucoup en regard de la population européenne » aurait sans doute fait remarquer Laurent Donceel président d’Airlines for Europe.
    Mais il n’avait probablement pas eu l’info, c’est pourquoi il n’a fait aucune remarque à ce propos dans son interview à la Libre Belgique le 22/04.
    Ce jeune homme bardé de diplômes comme un général nord-coréen de médailles, nous assure, du haut de son immense savoir acquis au cours de longues et exaltantes études, que « L’ennemi ce sont les émissions de CO2, pas l’aviation. »  Mon neurone entre mes deux oreilles en conclut que l’aviation ne produit pas de CO2, sinon, un garçon si propre sur lui n’irait pas défendre une industrie qui pollue gravement.    
    Pfffuuuiiii!  Je me dis que plutôt que de faire le traine-savate dans les arrière-cours du Show-de-pisse, j’aurais mieux fait de lustrer mes fonds de pantalons sur les bancs des auditoires de l’Université de Louvain-La-Neuve pendant des années : j’en serais sorti avec un vrai métier !    
    J’explique. Attention ! ça va tanguer ! Est-ce que tout le monde suit bien ?
    Allons-y !
    Selon cette sommité scientifique, l’aviation ne produit pas de CO2. En tout cas, notre président de lobby n’a rien remarqué ! Probablement qu’il n’y a que les Khmers verts de l’écoterrorisme qui au lieu de s’occuper des petits jeunes qui meurent à cause la pollution auraient du d’abord comme lui, faire des études sérieuses, avant d’affirmer que l’aviation produit du CO2, comme ils ont réussi à nous le faire croire.
    Bien sûr, Laurent Donceel, on est moderne ou on ne l’est pas, est l’ennemi du CO2, une sacrée saloperie, croit-on deviner. Mais comme l’aviation n’en émet pas, ou du moins n’en laisse rien paraître qui ait pu alarmer ce brillant jeune homme, pas de quoi s’étendre sur le sujet.
    D’ailleurs, le journaliste qui mène l’entretien n’a pas du tout l’air surpris et ne se hasarde pas à le charogner à ce propos. Ça pourrait interférer avec les contrats publicitaires entre son patron et les lobbies de l’aviation ?
     Rhôôôôôh tout de suite les grands mots!!
    Soyons de bonne guerre, n’accablons pas un garçon si méritant. Allez ! L’aviation produit un petit peu de CO2, bon d’accord, mais c’est pas ça qui tue beaucoup. De même que les pesticides en agriculture, les divers ajouts de gentils produits dans l’agroalimentaire, ça tue un petit peu, bon d’accord, mais c’est pas ça le problème.
    Pareil pour les bagnoles et les camions au pétrole, le béton, les centrales au charbon, la destruction des forêts, les batteries au lithium etc. Ca tue, d’accord, mais seulement un petit peu, chacun dans son coin ; on va pas zigouiller, gravement cette fois, les Libres Entreprises de pollution qui tuent si peu, rien que pour faire plaisir au GIEC et à l’OMS.
    Pour en finir avec le CO2, la solution est simple : le déclarer ennemi public n°1, mais ne pas toucher aux activités qui le produisent, c’est mauvais pour les entreprises. Le CO2 disparaîtra de lui-même parce qu’il aura honte.
    Et c’est ainsi que l’aviation est grande.

Il semble que vous appréciez cet article

Notre site est gratuit, mais coûte de l’argent. Aidez-nous à maintenir notre indépendance avec un micropaiement.

Merci !

    Interlude : Symphonie de couvercles, saladiers, passoires et hachoirs.

    Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux.
    Ramen 

commentaires 0 Partager

Inscrivez-vous à notre infolettre pour rester informé.

Chaque samedi le meilleur de la semaine.

/ Du même auteur /

Toutes les billets

/ Commentaires /

Avant de commencer…

Bienvenue dans l'espace de discussion qu'Entreleslignes met à disposition.

Nous favorisons le débat ouvert et respectueux. Les contributions doivent respecter les limites de la liberté d'expression, sous peine de non-publication. Les propos tenus peuvent engager juridiquement. 

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Cet espace nécessite de s’identifier

Créer votre compte J’ai déjà un compte