Y a pas que Netflix dans la vie

l’œil et l’oreille

Par | Journaliste |
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Demandez le programme... Capture d'écran du site france.tv

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Quand j'étais jeune (au XXème siècle) les histoires étaient à suivre dans les magazines que mes parents, des irresponsables qui n'avaient pas peur que je n'use que du mot schtroumpf, me laissaient lire (mon père me les piquait, en prime). Il en allait de même des feuilletons à la radio puis à la télévision (je vous répète que nous étions au XXème siècle) et rares étaient les films qui étaient une suite à l'épisode précédent; un film, c'était une histoire complète, comme on disait alors. Bien sûr il y eut quelques exceptions et François Truffaut a trimballé Antoine Doinel de l'enfance à la paternité d'un adolescent, bouclant la boucle.

Le confinement rabat le cinéphile vers la télé ou les plateformes. Et là que constate-t-on? Que le peuple adore toujours les feuilletons, à la condition qu'on lui mette à disposition la totalité sous les yeux. La série (un nom moins ringard que le feuilleton, encore que les puristes puissent déceler une différence dans le fait que dans la série, un épisode est en théorie autosuffisant alors que dans le feuilleton, on n'y comprend rien si on entre en marche, ce qui reste à prouver, mais c'est un autre débat, je sais que je tire à la ligne faute de nouveaux films mais n'exagérons pas), la série, donc, se déguste comme un marathon, voire comme un triathlon. Moi, me taper douze épisodes du Dr House par jour, c'est non, je vous le dis d'emblée. Déjà que la version longue du Grand bleu (avec une palme jaune) m'avait révulsé, pensez... Quatre heures, et quoi encore?

La série et le cinéma sont choses poreuses, comme la BD et le cinoche, d'ailleurs (et même à l'intérieur du cinéma, le dessin animé; j'attends quand même avec impatience que Walt Disney réussisse le coup avec Fantasia). On a vu Lucien Jean-Baptiste passer du grand au petit écran comme on a vu, moins original, des dizaines de séries effectuer le trajet inverse.

... Tout ça pour vous dire qu'en ces temps de disette, je me promène dans ma télé et dans mon ordi pour voir s'il n'y a rien à voir (magie de la langue) et que sur france.tv, une initiative d'autant plus heureuse qu'elle est gratuite est à souligner. Bon d'accord il faut contourner les interdictions géographiques, si l'on est confiné à Bruxelles plutôt qu'à Paris, mais il faut vivre avec son siècle même si l'on est du précédent et les VPN ne sont pas faits pour les chiens. Mais voici quinze premiers films plus ou moins inconnus, plus ou moins maladroits, cependant tous intéressants – ou attirants, je n'ai pas encore tout regardé – et qui permettent à peu de frais de se faire une idée de cinéastes dont la plupart des (télé)spectateurs ignorent tout.

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(à suivre)

https://www.france.tv/collection/2046953-premiers-films/

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