Deux ou trois tuyaux (de pipe)

l’œil et l’oreille

Par | Journaliste |
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Le commissaire Maigret (à gauche sur la photo). Mais oui, c'est lui, vous le reconnaissez, même sans pipe... (Capture d'écran de la bande annonce)

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Et alors, Joker, on ne va plus au cinéma? Faut-il te supplier, ô toi l’oracle du bon goût et l’apôtre de l’originalité, fais-tu la grève, es-tu retenu par le tournage d’un nouveau film? Pense à nous! J’y pense, la preuve, quelques mots car si oui, certains projets m’ont retenu à Gotham ces derniers temps, j’ai tout de même fréquenté les salles obscures et je vais vous faire un rapide petit tour du parfait petit spectateur avec ce que j’ai vu, relativement apprécié et qui serait encore à l’affiche.

Commençons par le plus bizarre. C’est Licorice pizza, c’est-à-dire pizza à la réglisse, ou mieux, disque vinyle. Avec un titre pareil et le clin d’œil aux anciens qu’Aloïs n’empêche pas encore de se rappeler de 1973, tu penses bien coco que j’allais aller y voir… Eh bien je vais vous le dire: cela aurait fait une superbe série télévisée. Ici c’est un peu longuet, un peu disparate, il y a vraiment des épisodes. Mais c’est bien joué, et ne vous fiez pas aux noms de Sean Penn et de Bradley Cooper, commercialement mis en avant, ils ont des rôles secondaires, les stars c’est Alana Haim et Cooper Hoffman (le fils de feu l’autre). Une éducation sentimentale, oui, dans une Amérique où l’argent semblait plus facile que dix ans d’écart dans le mauvais sens entre le gamin et la jeune femme. La presse a adoré, le public moins. Pourtant, Paul Thomas Anderson sait y faire.

Continuons par le plus conforme. C’est Maigret, de Patrice Leconte, qui a toujours adoré les numéros d’acteur. Ici, dans le genre, l’évidence saute aux yeux: le célèbre commissaire est incarné par un Gérard Depardieu lourd et essoufflé, interdit de pipe par le Dr Pardon, et c’est parfaitement idoine, dans les tons en noir et blanc des années 50, avec un je ne sais quoi de pervers simenonien, l’affaire en elle-même est pas mal sordide. Le Maigret de ce film rumine la mort en bas âge de sa fille, un aspect plus présent d’ordinaire à l’écrit qu’à l’image. Bref, un bon film mais pas le meilleur de Leconte (pour moi, le Mari de la coiffeuse).

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Finissons par ce que j’ai envie d’aller voir ou d’éviter absolument. Si quelqu’un.e me dit innocemment, on n’irait pas voir le Kenneth Branagh, je ferai attention au piège, Belfast, oui, Mort sur le Nil, non. En Poirot il était déjà trop nul la dernière fois mais en Irlandais il est parfait. The Batman, non merci, on va y dire du mal de moi. Les Tuche 4? Vous voulez rire (enfin façon de parler)? Le remake de Barratier, Le Temps des secrets? La bande de lancement me suffit, c’est léché et faussement provençal, alors que si Pagnol est universel, c’est parce qu’il était vrai. Animals, de Nabil Ben Yedir, sûr que c’est bon mais j’aime pô la violence, enfin peut-être. Dans le belge, je vais foncer voir le Nobody has to know parce que j’aime Bouli Lanners, les îles et le whisky.

Bon, tiens, j’irais bien tout de suite. À bientôt.

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