L'agonie du hamburger selon Pottok

À table avec l'Ogre

Par | Journaliste |
le

En examinant la carte et la rue... Reportage photographique © J. Rebuffat

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Lecture 3 min.

La mode du hamburger serait-elle en train de faire pschitt ? Je n'en sais rien, à première vue on dirait que non, les antres à burgers chic et chers pullulent, mais Alexandre Pottok n'en a cure : il a délaissé Hambourg pour le reste du monde en transformant son établissement en vrai restaurant. Cela valait bien une petite visite dans ce quartier du Châtelain où j'ai vécu trois ans dans une autre vie. 

Dûment convoquée, l’Ogreline, entre un voyage en Inde et un autre en Côte d’Ivoire, a partagé avec moi un excellent repas sans tape à l’œil excessif, avec juste ce qu'il faut de sophistiqué et de fraîcheur des aliments pour faire vraiment restaurant. La preuve ? Mes deux premiers choix étaient manquants. Il est vrai que c’était à midi en semaine et que pour la famille Pottok (on travaille avec Madame et du cousinage, à quatre maxi), ce n’est pas l’heure de pointe. Le midi en semaine, d’ailleurs, il y a un lunch à 17 euros qui est une bonne affaire, mais nous n’étions pas là pour manger vite fait sur le pouce, et d’ailleurs l’Ogreline en a profité pour me dire que ses projets d’horizons lointains étaient à terme de plusieurs mois tout en sirotant un apéritif maison et en choisissant dans la courte carte et le grand menu ce qui lui plairait, n’étant pas une adepte du cru et de la viande saignante, à l’inverse de votre serviteur, comme vous le constaterez au vu des assiettes.

Une poêlée de champignons d’un côté, un tataki de l’autre, très bonne viande argentine à peine saisie et servie froide avec de vulgaires concombres. Franchement, j’aurais préféré un peu de la poêlée servie tiédissante à la place, encore que nulle haine ne m’emplit quant aux cucurbitacées, loin de là.
Ensuite, pour elle l’agneau du menu :

Et pour moi, une belle volaille des Landes, généreusement servie, cuite à basse température, fondante et goûteuse, avec une purée comme accompagnement et une sauce aux morilles. Le chinon (facturé tout de même à 42 euros, mais il y a moins cher à la carte et tous ces vins sont servis à une température parfaite, entre 14 et 15 degrés dans ce cas) lui allait très bien.


C’était l’heure du dessert. L’Ogreline était repartie en voyage , quelque part entre les États-Unis et l’Extrême Orient, avec ses brownies et sa glace à la noix de coco :

Moi, j’ai opté pour une crème brûlée aux épices, craquante à tout point de vue :

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Bref vous l’aurez compris : c’est bien, le rapport qualité-prix est plus que correct, l’endroit est sympa et le service familial est accueillant. Ce sera très bien quand les accompagnements seront à la hauteur du reste et c’est promis, je reviendrai avec plaisir sans craindre le coup de fusil souvent de rigueur dans le quartier.

Restaurant Alexandre Pottok, rue du Bailli 90 à 1050 Ixelles

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