AMERICAN PARADOX

Dans le monde, c'est aux Etats Unis que les morts d'enfants tués par balles sont les plus nombreux (90%). Depuis janvier, 27 écoles ont été victimes de fusillades. Une fois de plus cette nouvelle tuerie relance le débat,  ce ne sont pas les voix qui manquent pour demander que cela cesse. Mais rien n'y fait, l'histoire se répète désespérément.

L'Amérique est en période électorale et il va y avoir des élections, mi-mandat, en novembre prochain. Les opposants, principalement démocrates, savent que s'ils réclament le durcissement de la législation sur le contrôle des armes, ils s'opposeront à National Rifle Association (lobby des armes) qui les combattra alors en finançant le camp adverse.

Cette NRA, association fondée en 1871, défend le deuxième amendement qui garantit à tout citoyen américain le droit de détenir des armes. Elle entretient volontairement et dans l'intérêt des firmes américaines de fabrication d'armes, un discours hypocrite.

Cet amendement a été voté en 1791 à une époque où n'existait que des mousquets qui ne tiraient qu'une balle à la fois.

C'est en 1861 avec la guerre de sécession que les américains ont appris à manipuler des armes.

C'est pendant la prohibition avec des grandes figures comme Al Capone qu'ils se sont mis à faire exister dans leur tête le principe d'autodéfense.

C'est aujourd'hui avec des messages populistes, séparatistes, identitaires qu'un pétard de nouvel an peut les terrifier au point de les précipiter dans une armurerie et acheter un fusil semi-automatique comme l'AR-15 vendu par Colt Industries… C'est l'arme du crime.

Salvador Amos l'a peut-être utilisé pour une connerie. Il a raté un examen, subi des brimades, il s'est pris un râteau, sa grand-mère lui tapait sur les nerfs. En fait, il avait probablement les mêmes problèmes que tous les ados du monde. Ce qui fait la différence aux Etats Unis, c'est la NRA.

WICH