Machines à rêve : De Méliès à la 3D.

Pérégrinations

Par | Journaliste |
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L'exposition de Méliès à la 3 D - Jean-Luc Godart filme "Le Mépris"©lacinémathèque.fr

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Lors de mon dernier passage à Paris, j’ai reporté à plus tard les “grandes” expositions où se presse la foule, comme Hergé, Oscar Wilde, la collection Chtchoukine, la peinture américaine des années 30, et j’ai privilégié une visite à la cinémathèque française. Au menu de l’exposition: “De Meliès à la 3D : la machine cinéma”. Il s’agit d’un parcours dans l’histoire du cinéma du point de vue technique, mais également esthétique et historique, ponctué de projections, de sons et de machines en fonctionnement ou en simulation.

Parmi les trésors exposés il y a, par exemple, les premières caméras dont celle de Lumière et de Méliès, la camera Technicolor des classiques hollywoodiens comme Autant en emporte le vent, ou la Cameflex qui a permis l’éclosion de la Nouvelle Vague, toute une évolution technique qui, pas à pas, a ouvert la porte à de nouvelles esthétiques, à des formes inédites.  

Quand on n’est pas du métier et que l’on a pas spécialement envie de comparer un projecteur avec un autre, ni d’approfondir les vertus des largeurs de pellicules, le visiteur peut avoir du plaisir à regarder les extraits de films projetés par des machines “historiques”, comme Le Mépris de Godart, comme le Chanteur de jazz, premier film sonore par système de disque synchronisé, si ce n’est un passage de Gravity, film 3D et très primé d’Alfonso Cuaròn ainsi que bien d’autres passages de films à la fois piquants et historiques, comme ceux d’un incroyable péplum.

Parmi les objets qui m’ont spécialement  fascinée : il y a le Televisor de John Logie Baird, qui est le premier téléviseur et qui fut commercialisé en 1930. Avec des images fort peu définies à voir à travers une loupe le Televisor permettait de visionner une image de 15 x 6,5 cm. Un bon début ! L’autre objet étonnant pour moi est le Scoptinone ST36 dont l’invention date de 1961. L’appareil (recouvert de formica) se déclenche automatiquement quand on introduit une pièce de monnaie. Dès lors un film sonore et en couleur – genre de clip musical - est projeté à l’intérieur de la boîte. En fait c’est un genre de juke-box pour film.

Cette plaisante exposition qui parle à un fort large public est parrainée par le réalisateur Roman Polansky. Enfin, “De Méliès à la 3D” est assorti d’un programme de conférences et de projections de films emblématiques de l’évolution des techniques cinématographiques depuis 120 ans. De quoi largement occuper une journée d’hiver. 

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"De Méliès à la 3 D" : Cinémathèque française, musée du cinéma : 51, rue de Bercy, 75012 Paris. Jusqu’au 29 janvier 2017.

Autres informations : www.cinematheque.fr 

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