L’autopsie

En pleine rue, un homme a poignardé violemment un inconnu. La victime s’est écroulée sur le sol, morte assassinée.

L’agresseur a été arrêté par la police et le cadavre emmené à la morgue. Cette histoire commence comme une série policière télévisée américaine sauf et je le précise pour les distraits que nous ne sommes pas dans une série policière télévisée américaine.

Le meurtrier menotté est emmené au poste pour y être interrogé : « Pourquoi avez-vous assassiné cet homme ?

• Il avait la tête de tout le monde et je n’aime pas les gens, fut la réponse.

L’enquêteur principal se rend à la morgue pour assister à l’autopsie

• Il n’était pas seul, lui annonce le légiste.

• Le meurtrier ?

• Non, la victime. Regardez

Sur la table d’autopsie, dans le cadavre dont le torse est ouvert, il y a du monde : une femme d’abord et plusieurs autres hommes, un juif identifiable à sa kipa, un chrétien qui porte une croix autour du cou, un musulman et un africain.

Le légiste glisse à l’oreille de l’enquêteur principal que l’assassin avait poignardé un mourant

• Cet homme n’avait plus que quelques semaines à vivre, un mois tout au plus.

• Quelle maladie ?

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  Une longue maladie grave et douloureuse.

• Trop de gens se haïssent dans son propre corps.