Keith Haring, icône du pop art

Pérégrinations

Par | Journaliste |
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Keith Haring, Untitled, 1981 ©Keith. Haring Foundation, Private collection , Courtesy Martin Lawrence Galleries

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Lecture 3 min.

Tous les médias parlent de la rétrospective Keith Haring, et je me suis posé la question me joindre ou non au choeur unanimement laudatif de la dernière initiative en date du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. C’est en effet, une exposition dite incontournable puisqu’elle offre différentes facettes de cet artiste américain (1958-1990) dont le style emblématique est vraiment rassembleur, dont les thématiques sont variées et dont beaucoup sont politiquement engagées : droits de l’homme, antiracisme, antiapartheid, toxicomanie, etc.

Mais on n’est pas obligé de se focaliser sur ces clefs de lecture, on peut simplement se faire plaisir en recevant le jeu esthétique des motifs répétitifs agencés de manière très ludique que l’on trouve partout dans la série de dessins, de peintures, de collages et d’affiches qui alimentent l’exposition.

Après avoir musardé parmi ces figures noir et blanc ou de couleur vive, dont beaucoup sont iconiques, j’ai aimé m’attarder sur les supports utilisés par le dessinateur, que les dessins soient réalisés, par exemple, à l’acrylique ou à la craie. J’ai apprécié l’usage des bâches de couleurs pétantes récupérées d’un chantier, les panneaux de bois, la réutilisation de palissades, les papiers et cartons déchirés. Il y a des toiles « normales ». Il y a aussi les fresques réalisées en son temps dans le métro new-yorkais qui, si elles existent encore, ne peuvent de toute façon être déménagées. Oeuvres qui sont néanmoins documentées par le photographe Tseng Kwong Chi.

À côté de cela on trouve, en début de parcours, une vidéo, montrant l’artiste au travail et surtout, en toute fin de parcours la « Black Light Room », qui est un espace fluorescent jaune et rouge avec quelques dessins. Le tout est présenté avec bande-son disco sous lumière UV. Ce sont là des traces de l’exposition Keith Haring qui eut lieu dans Soho à la galerie Tony Shafrazi entre le 3 décembre 1983 et le 7 janvier 1984. Elle était intitulée « Into 84 » Une très chouette expérience.

Il y a moyen de beaucoup disserter sur Keith Haring, englouti par le sida en pleine jeunesse, et lequel, du coup est comme un éclair ayant traversé le firmament de la pop culture. On pourrait essayer d’expliquer longuement le pourquoi, le où, le comment, l’art et la manière. Mais rien ne vaut d’aller voir l’exposition, de s’y attarder pour savourer les œuvres et, question de temps, approfondir le sujet en assistant aux nombreuses conférences, à des débats, à des activités familiales ou non, à la projection de films documentaires. le tout étant évidemment consacré à cet enfant prodige du pop art.

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Keith Haring, Palais des Beaux-Arts, rue Ravenstein, 23, 1000 Bruxelles.

Informations : info@bozar.be - www.bozar.be

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