Des oiseaux

Haïculs bénis

Par | Penseur libre |
le
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Lecture 1 min.

De ses yeux rougis

Micha scrute la nuit

Il ne sent rien

Il ne goûte rien

Il tremble

Olga en pisse de rire

Sur le lit en désordre

D’où jaillit un geai

Affolé

Au sol des bouteilles vides

D’un éclat de verre

S’élancent des merles silencieux

Dehors, la lune grosse

Crache une nuée d’étourneaux

Un pic épeiche s’accroche

À je ne sais quel recoin

Une cigogne naît

D’un souffle d’haleine moite

D’un vague mur surgissent

Des hirondelles indécises

Aux ailes acérées

Une bécasse émerge

D’un grincement de dents

Par la fenêtre entrouverte

S’envole une dame blanche

Un gémissement sourd

Égaille une bande de moineaux

Un troglodyte s’échappe

D’un manteau qui traîne

Yvan tire de sa manche

Un pigeon déplumé

Un tourbillon de pensées noires

Fige un colibri

Quasi invisible

 

C’est loin d’être tout

 

Dans cette nuit perdue

Où celui qui n’entend pas

N’existe plus

Esther hurle

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Son delirium tremens

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