Lumières terrestres (25)

Question d'optique

Par | Journaliste |
le

Algérie, désert du Hoggar, Photo © Jean-Frédéric Hanssens

commentaires 0 Partager
Lecture 2 min.

C’est avec ces deux photos d’hommes ancrés dans la nature que se termine cette série, tout simplement parce que ma source est tarie sur ce thème, du moins pour l’instant. J’ai découvert par ce travail de recherche que les photographies de paysages pouvaient aussi attirer mon attention. Mon choix pour cette publication s’est porté sur ces deux hommes pour qui la nature, quelque soit la saison et la lumière, est leur lieu de vie, tout simplement. D’abord, ce Touareg photographié dans le sud de l’Algérie. Il nous guidait sur la piste qui menait à l’ermitage du père Charles de Foucauld situé au sommet du plateau de l'Assekrem dans le Hoggar. Partis de Tamanrasset, il nous y emmènera, accompagné d’autres Touaregs, en 6 jours à dos de chameau. C’était en 1976. Nous avons vécu et nous nous sommes nourris comme eux, tantôt invités dans les campements familiaux, ou dormant à la belle étoile dans ce désert énigmatique, parsemé de roches et de pics montagneux. Ces hommes et femmes survivent dans cet environnement terrestre, aride et hostile où les lumières y sont fantomatiques aux levers comme aux couchers du soleil.


Gaucho, Uruguay Photo © Jean-Frédéric Hanssens

Et puis ce gaucho, rencontré en 2009 dans la pampa uruguayenne. Nous étions accompagnés par mon ami Manucho. Il pleuvait comme vache qui pisse, mais imperturbable, fièrement campé sur sa monture, l'homme poursuivait le rassemblement de son troupeau pour le faire passer de l’autre côté de la route. Tiens, saviez-vous que chaque bovin de ce pays dispose pour paître de l'équivalent de deux terrains de football. C’est ce qu’on appelle de l’élevage extensif. Cet homme représentait, pour moi, les dernières traces encore visibles d’une liberté de vie en harmonie avec la nature dans ce pays dont la capitale, Montevidéo, abrite le Mercosur, le Marché commun de l’Amérique du Sud qui rassemble principalement, l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Si le gaucho existe toujours et est mis à l’honneur chaque année en début mars, il aurait tendance à troquer sa monture pour un vulgaire et polluant 4x4. A bientôt, peut-être ?

Il semble que vous appréciez cet article

Notre site est gratuit, mais coûte de l’argent. Aidez-nous à maintenir notre indépendance avec un micropaiement.

Merci !

commentaires 0 Partager

Inscrivez-vous à notre infolettre pour rester informé.

Chaque samedi le meilleur de la semaine.

/ Du même auteur /

Toutes les billets

/ Commentaires /

Avant de commencer…

Bienvenue dans l'espace de discussion qu'Entreleslignes met à disposition.

Nous favorisons le débat ouvert et respectueux. Les contributions doivent respecter les limites de la liberté d'expression, sous peine de non-publication. Les propos tenus peuvent engager juridiquement. 

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Cet espace nécessite de s’identifier

Créer votre compte J’ai déjà un compte