Contre l'abattage rituel, la bascule à Charlot.

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Par | Penseur libre |
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A l'occasion d'un vote en plénière au parlement bruxellois sur l’abattage rituel, les chefs de culte musulman et juif ont souligné que le monde politique, au nom de la séparation entre les Eglises et l’Etat, ne pouvait définir la loi religieuse.

Enfant, on ne m'a jamais enseigné la religion alors vous pensez bien que l'idée de sacraliser l'abattage des animaux de boucherie et négocier leur souffrance pour respecter une règle religieuse, me laisse coi.

Ce n'est pas que les représentants de Dieu sur terre y soient attachés mais elle est inscrite dans le "Livre" et doit être respectée. Pratique et fonctionnelle elle indique avec précision comment occire un animal, avec quel couteau, la manière de le trancher, de le saigner avant de le découper selon les pointillés. Cette façon de faire par égorgement s'oppose au matador qui assomme et endort avant de tuer. J'imagine le débat, des pour et des contre, et quelque soit l'outil animalicide, mesurer l'espérance de vie de ces pauvres bêtes, quelques secondes pour les plus optimistes à plusieurs et nombreuses minutes pour Gaia par exemple.

Il parait que cette sacralisation créerait un lien privilégié entre les fidèles et Dieu. Mais devons nous encore aujourd'hui au XXI siècle, en Europe, être concerné par cela et accepter en conséquence et dans le respect de la parole divine qu'il soit nécessaire que les animaux soient conscients avant d'être égorgés.

Dans ma famille on était plutôt Lumière "du siècle de", c'était la référence à leur engagement. Trop jeune, cela ne m'intéressait pas (encore) mais j'avais quand même entendu qu'à la révolution française, il y avait des fondus capables d'inventer des machines à tuer. Notamment un certain Guillotin qui proposait l’utilisation d’un appareil mécanique pour l’exécution des peines capitales. Son nom allait injustement donner celui de la machine, la Guillotine, alors qu'il ne l'a pas inventé. Je lui préfère l'appellation argotique et drôle de bascule à Charlot.

J'allais comprendre plus tard que cet homme était un humaniste et qu'il voulait abréger les souffrances inutiles et en faire un principe de droit. C'est vrai que jusqu’alors et du plus profond des âges, on décapitait au sabre, à la hache, on écartelait, on brulait, on pendait, on lapidait et on rouait surtout par démembrement ce qui entrainait une mort lente pouvant aller jusqu'à plus d'une semaine.

Sa proposition a été adoptée en 1791 par la loi du 6 octobre qui disposait que « la peine de mort consistera dans la simple privation de la vie, sans qu'il puisse jamais être exercé aucune torture envers les condamnés ».

On a scientifiquement prouvé que la souffrance par guillotine était très très rapide, TCHAC ! alors si on récupérait une vieille bascule à Charlot du père Guillotin, on doit bien en trouver une quelque part, on abrégerait les souffrances des animaux de boucherie. Certes cela nous ferait faire un sacré pas en arrière mais à côté de l'avancée de la barbarie, l'obscurantisme et les superstitions, ce serait considérable !

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Par respect et compromis, je propose de monter la bascule à Charlot sur pivot afin de pouvoir l'orienter vers les lieux saints, aussi vers la prison des Baumettes en France. C'est là qu'a eu lieu le 10 septembre 1977 la dernière exécution capitale… sait-on jamais si les Français rétablissaient la peine de mort.

WICH

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