Entrée au paradis : Jardins d’Orient

Pérégrinations

Par | Journaliste |
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Vue prise de Kasr-Kadjar, à une heure de Téhéran. Avril 1841. © imarabe

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Bien qu’entourées de mille soins, il est possible qu'après la canicule de l'été,  les fleurs du jardin oriental proposé par le paysagiste Michel Péna pour le parvis de l'Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris, soient cuites. Il est probable également que  les plus faiblards des rosiers, orangers, jasmins et autres arbustes odorants requis pour évoquer les magnifiques jardins d'Orient aient été dûment renouvelés afin que les parfums et coloris éclatent jusque fin septembre. Dernière ligne droite pour ceux qui aimeraient visiter ce délicieux jardin éphémère qui,  pendant les quinze jours précédant sa disparition programmée, sera habillé de sources sonores avec murmures, bourdonnements, avec pluie ou vent et autres effets puisés dans la nature.

Toujours sur le thème « Jardins d’Orient, les salles du très beau bâtiment de l'IMA signé par l'architecte Jean Nouvel accueillent quelques 300 objets et œuvres d'art illustrant ce  "pairidaeza " - terme en ancien  persan qui désigne un enclos de chasse avec des arbres et des fleurs - qui est aussi illustré, notamment, sur les tapis et les soieries.  Un parcours intéressant, qui propose aussi des instruments de musique, des gravures et des toiles,  des photographies, des planches botaniques, des fontaines. Car, point de jardin sans eau.

On sait que sous certaines latitudes, l’acheminement de l’eau pose de sérieux défis. Afin de savourer le ruissellement de l’eau courant dans les petits canaux, de l’écouter pétiller dans les fontaines ou de contempler l’eau s’étirant dans des vasques, il a fallu des trésors d’ingéniosité. Aussi, maquettes et films d’animation amènent un complément d’information technique montrant par exemple la fameuse vis d’Archimède servant ici à l’élévation de l’eau et aussi ce qu’auraient pu être les fameux jardins suspendus de Babylone.

En somme, une très plaisante exposition dont le thème bien exploité nous initie au raffinement et aux codes du jardin oriental tout en tissant des liens avec nos jardins occidentaux.

« Jardins d’Orient, de l’Alhambra au Taj Mahal », jusqu’au 25 septembre.

Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés Saint Bernard,  75005 Paris.

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