Rémanence de l'ignorance

A PA PEUR

Par | Penseur libre |
le
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Lecture 6 min.

 

Quel mystère ! Misère de misère ! 
Je suis entouré d'objets et de matières dont j'ignore leur provenance. Objets et matières se confondent les uns dans les autres et on n'en distingue plus les appartenances initiales. C'est que, voyez-vous (si j'ose dire), les matières se fondent les unes dans les autres, ou s'accolent étroitement entres elles...Bon! 
Alors, objectivement, les objets fait de diverses matières, contiennent le tout en un ensemble, comme s'ils étaient enserrés dans un sac qui se serait resserré fortement dès le moment où les matières sont plongées dans un processus d'interpénétration en une alchimie secrète. 
Comme je suis curieux, je tâte les objets à tâtons sans reconnaître réellement leurs matières. Et pourquoi reconnaîtrais-je une matière rien qu'au touché ? N'y a-t-il pas aussi la sensibilité de l'oeil ?
Rectification : on reconnait la matière au touché « et » au regard, avec ou sans microscope...
Il faut admettre que c'est l’œil d'abord qui reconnait l'objet, (à moins d'être aveugle) et qui guide la main aux doigts tactiles pour vérifier et identifier formes et matières. 
Enfin peut-être: identifier c'est vite dit, encore faut-il connaitre et trouver les bons mots, l'exactitude de leur définition, leurs significations signifiées pour, en citant leur appellation,  arriver au but sans pourtant vraiment savoir si on est dans le bon.....
Reconnaître, c'est aussi vite dit: l'a-t-on vraiment déja vue cette chose puisqu'on la re-connait ? La mémoire ne nous trompe-t-elle pas? ...Gacht de gacht, ça n'est une fois pas très facile d' être sûr de ce qu'on dit, de citer ce qu'on crwa-z-être la vérité... il faut être certain d'un certain savoir, avoir humblement une reconnaissance de l'ignorance, détenir quelqu'expérience et, peut-être, in fine, être guidé, avoir un maître... 
Souvent, les matières sont tellement imbriquées (impliquées?) les unes dans les autres qu'il est difficile et quasi impossible de les dénommer, et de les énumérer une à une alors qu'elles sont fondues l'une dans l'autre...: il y a d'abord ceci et ça, puis cela et ensuite cette autre ceci et encore un autre ça, et puis une autre celle-là qui, elle, est à peine perceptible parce qu'il n'y en a pas une grande quantité. C'est alors qu'il faut le savoir d'une personne extérieur qui a la connaissance de cette matière et qui sait qu'elle ne nécessite pas de grosses quantités et qui sait aussi que ce n'est pas nécessaire d'en avoir plus pour obtenir l'effet voulu, vu l'influence de sa texture interne liée parfois à sa densité, lesquelles suffisent à influencer le reste de l'amalgame.
Mais ce qui m'intéresse c'est « pourquoi » je m'y intéresse...C'est quoi ces objets et ces matières ! Est-ce que c'est parce que leurs couleurs m'attirent plus que leur forme ? A moins que ce ne soit l'inverse. Mon oeil, au regard acéré (haha!...bonjour le coup d'oeil tranchant, salut le regard révolver!) s'attache peut-être, d'abord, plus à la forme, ce qui m'oblige presque à vouloir absolument toucher l'objet pour savoir si la forme de l'objet détecté par mon regard est aussi attirant que ce que mon regard avait cru voir, et si les deux perceptions tellement différentes correspondraient réellement, éventuellement, afin de reconstituer une reconnaissance de l' unité...mais comme toujours, j'en doute. 
Aah ! Le doute ! Oui-oui, si-si: je doute!... et je tiens au doute comme je tiens à cet objet, à cette réalité qui me plaît, qui me touche, alors qu'un doute n'est qu'une forme de pensée, un sentiment un peu confus, qui se maintient toujours aux aguets, malgré moi, lorsque je crois que mes appréciations sur tout ce qui m'entoure et, peut-être me rassure, constituent ces raisons qui font que je continue à vivre ma destinée ! 
Oui mon cher doute, je tiens à toi comme à la prunelle de mes yeux ! Mais pourquoi donc? Parce que je tiens beaucoup à ce que tu interviennes, car tu fais partie d'un autre sentiment :  la curiosité:
«Quoi?  Qu'est-ce que c'est ? Qu'est ce truc, ce qui-que-quoi-dont-où? Pourquoi est-il aussi lumineux ? Ou terne ? Ou changeant ? Comment se tient-il debout ? Est-il vraiment debout? N'est-il pas plutôt couché ? Sur quoi s'appuie-t-il ? Pourquoi me fait-il cet effet ? Que faire de cet effet? C'est quoi, au fond, faire de l'effet ? Et comment un objet inerte peut-il faire un effet sur ma personne ? »... 
Je sais par exemple qu'une jolie femme me fait de l'effet ! (non je ne disserterai pas sur l'effet que produit la présence et la beauté d'une femme sur ma libido!) Encore faut-il savoir ce qu'est une  femme, jolie de surcroit? Est-ce la perfection de son visage, le teint de sa peau ? Sa manière d'être, ses attitudes, son regard qui s'attardent un millionième de seconde sur mon apparence personnelle? 
Heureusement, une femme n'est pas un objet (quoi qu'en pense certaines personnes), et il y a d'autres  raisons très convaincantes pour la considérer comme "quelque chose", non-pas un objet, mais une personne qui nous ressemble et qui pourrait nous  rassembler, ne faire qu'un avec elle !

Il y a cependant autre chose qui se passe quand l'effet  produit par n'importe quoi sur n'importe qui, influence le comportement de celui ou celle qui en subit l'impact! 
(Je refuse absolument d'employer "impacter", vu que maintenant, verbaliser l'impact afin de pondre le mot "impacter" est une nouvelle façon, snobinarde, de dire "atteindre" et  "influencer"...Ainsi aurais-je pu dire sans pudeur: quel effet y a-t-il quand un quelque chose "impacte" une personne?...mais je ne le ferai pas)
Cette influence, (l'effet impacté, Huhuhu!) se répand dans l'organisme, provoque des réactions incontrôlables, des mutations chimiques au sein de la matière cervicale, change radicalement les jonctions de certains synapses, des connexions se  séparent, des alliances se forment ailleurs pour faire jaillir au niveau de la conscience d'autres modifications. Ainsi, de toutes nouvelles formes de décisions nous apparaissent bien meilleures que les précédentes, avec malgré tout, malgré que ce qui apparait parait bien plus clair que ce qui était précédemment, c'est à dire une certaine rémanence du positivisme ancien.  
Cette  évidence de l'abolition d'une incertaine confusion, qui était comme un diktat, un dogme indiscutable et acceptable, devient curieusement obsolète...et cette nouvelle influence contribue à ce que, mentalement, nous envisagions la suite des événements avec un petit recul suffisant pour mieux sauter et obtenir enfin la solution idéale. 
Nous sommes donc, envers et contre tous, bénéficiaire d'un changement qui, s'il nous fut imposé, ne ressort pas de notre détermination propre, mais de l'aboutissement de l'impact de nos perceptions visuelles, tactiles et parfois auditives! C'est alors que, misère de misère, le doute reprend vigueur, recompose ses  argumentations et fait renaître en nous l'envisagement que quelque chose d'autre pourrait exister.  

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Le mystère reste entier.
a pa peur...  Reprenons...


 

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