Tintin au Pays des Soviets: sa couverture bientôt remaniée

ConsoLoisirs

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Tintin au Pays des Soviets: Consoloisirs conquiert une évolution du texte du verso de la couverture pour la deuxième réimpression de la version colorisée de la BD (voir point 9 de la newsletter de février de Bernard Hennebert)

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Tintin au Pays des Soviets: Consoloisirs conquiert une évolution du texte du verso de la couverture pour la deuxième réimpression de la version colorisée de la BD  (voir point 9 de la newsletter de février de Bernard Hennebert)

Lettre “Consoloisirs” N°1 février 2017

Bonjour,

Ce mois-ci, cette lettre a été envoyée à 14.426 destinataires.

En plus, elle est également diffusée par le site « Entre les Lignes ».

Celui-ci a été créé par un groupe d’amis principalement ex-travailleurs du quotidien « Le Soir » (photographes, journalistes, etc.) qui réunit désormais de plus en plus de citoyens préoccupés par l’évolution de l’information.

Pour rappel, “Consoloisirs” prend la défense des intérêts des usagers dans le domaine de la consommation des loisirs, dans les activités du “temps libre” (médias, culture, divertissements, etc.).

Vous pouvez bien entendu partager ces infos avec de tierces personnes. Vous pouvez également m'envoyer de nouvelles adresses que je pourrai intégrer à ma mailing liste.

À bientôt,

Bernard Hennebert

SOMMAIRE

1. Votre geste concret: votez pour notre gratuité « du 1er dimanche » des musées

2. Je vais prendre la parole au Conseil Communal pendant 10 minutes

3. Vernissage gratuit ouvert à tous de l’expo Pierre et Gilles

4. Que la RTBF emploie assidument l’outil mis à sa disposition

5. Faire évoluer la RTBF, c’est possible?

6. C’est maintenant… ou il faudra attendre 5 ans

7. « La culture n’est pas faite pour le prime time à la RTBF » (suite)

8. « Deux petites victoires »: aucun narcissisme

9. « Deux petites victoires »: Tintin au Pays des Soviets

10. « Deux petites victoires »: pouvoir payer en liquide l’entrée à 5 € du Musée de l’Armée

1. Votre geste concret: votez pour notre gratuité « du 1er dimanche » des musées

IMPORTANT. Soutenez aujourd’hui-même le développement de « la gratuité du 1er dimanche » de nos musées. Cet acte concret de votre part est utile et ne vous prendra que quelques instants.

Votez aux « Visitbrussels Award » pour cette gratuité mensuelle: https://visit.brussels/fr/sites/awards/

C’est important car, sur Bruxelles, certains conservateurs de musées tentent de freiner l’expansion cette gratuité (et d’autres la soutiennent). Il y a là une cause à soutenir. 

C’est l’asbl Arts & Publics qui gère cette gratuité et elle est présentée plus précisément ici (c’est la 4ème mentionnée dans la catégorie « New Concept 2016 »): https://visit.brussels/fr/sites/awards/m_article/new-concept-2016

Ensuite, deux bonnes nouvelles. 

- 1: Depuis ce 1er février 2017, une quinzaine de musées publics de Suède ont adopté la gratuité quotidienne: le Moderna Museet (musée d’Art moderne), le Naturhistoriska Riksmuseet (Musée d’Histoire naturelle), le Världskulturmuseet i Göteborg (Museum of World Culture à Göteborg), etc. 

Pour en savoir plus: http://www.routard.com/actus-voyageur/cid133951-gratuite-des-musees-publics-des-le-1er-fevrier-2016.html#ixzz4X46dzm5m

- 2: Un nouveau musée gratuit chaque premier dimanche du mois dès ce mois de février 2017 à Bruxelles: la Garde-Robe de Manneken-Pis, de 10H00 à 17H00 au 19, rue Chêne.

Enfin, chez nous, c’est le 5 mars 2017 que se déroulera la prochaine fête de la gratuité du premier dimanche du mois. Elle est annoncée au Fourneau St Michel à St Hubert: 

http://www.fourneausaintmichel.be

N’oubliez pas que ce jour-là, ce sont plus de 150 musées qui sont gratuits à Bruxelles et en Wallonie. Toutes les infos: http://www.artsetpublics.be

Chaque mois, une newsletter mensuelle spécifique vous met au courant des différentes nouveautés de cette gratuité du premier dimanche. Inscription: info@artsetpublics.be

2. Je vais prendre la parole au Conseil Communal pendant 10 minutes

Ce jeudi 23 février 2017, j’utiliserai mon droit d’interpellation en tant qu’habitant de la commune d’Ixelles.

Mon exposé se déroulera en début de séance du Conseil communal. Mon temps de parole est limité à 10 minutes. 

Ensuite: « (…) la Bourgmestre et le membre du Collège compétent répondent à l'interpellation séance tenante. Un temps de parole de 5 minutes est prévu pour les chefs de groupe ou leur représentant s'ils souhaitent intervenir ».

Tous les détails: http://www.ixelles.irisnet.be/site/12-Interpeller-le-Conseil

Venez donc peut-être découvrir pour la première fois comment se déroule un conseil communal et me soutenir (silencieusement, le public ne peut intervenir), ce jeudi 23 février 2017, dès 19H50, dans la grande salle des mariages de la Maison communale au 168, chaussée d’Ixelles (près de la place Fernand Cocq).

Je décrirai la situation préoccupante de deux musées fédéraux établis sur Ixelles: les musées Constantin Meunier et Antoine Wiertz.

L’automne dernier, j’ai lancé la pétition « Non à l’asphyxie des musées Meunier et Wiertz ». Malgré plus de 1.300 signatures et près de 300 commentaires, elle n’a jusqu’à présent suscité aucun débat constructif avec la direction des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB). 

Vous pouvez toujours la signer et la diffuser: https://www.change.org/p/michel-draguet-stop-à-l-asphyxie-de-musées-constantin-meunier-et-antoine-wiertz

La situation de ces deux musées est davantage détaillée dans la « carte blanche » de La Libre.

Je demande que ces deux musées mettent fin à leur fermeture tous les week-ends. Il est impossible à plus de la moitié de la population (la population dite active) d’y avoir accès sans rogner sur ses jours de congés légaux. 

Un des points de mon interpellation: « (…) la Commune d’Ixelles pourrait-elle soutenir cette proposition (ouverture des deux musées chaque samedi et dimanche) notamment en s’engageant, si les MRBAB décident d’en tenir compte, à promouvoir régulièrement ces deux institutions établies à Ixelles (sur le site internet de la commune, dans le toutes boîtes communal, etc.) et d’ainsi favoriser encore davantage le tourisme culturel sur ses terres? ». 

Ensuite, vers 21H, j’ai bien l’intention d’aller avec vous boire un verre dans un des établissements situés sur la place Fernand Cocq. 

3. Vernissage gratuit ouvert à tous de l’expo Pierre et Gilles

C’est la troisième fois que j’utiliserai mon droit d’interpellation, ce 23 février prochain. 

La première fois, il y a treize ans déjà, j’ai eu le bel honneur d’être le tout premier Ixellois à utiliser ce droit d’interpellation. 

Ce fut pour conquérir la « gratuité du premier dimanche » pour le Musée d’Ixelles. Celle-ci se mettra en place rapidement et s’exercera avec succès pendant plusieurs années.

Après les élections communales suivantes, le CDH et ECOLO seront rejetés dans l’opposition et la nouvelle majorité mettra fin à cette gratuité: http://www.satiricon.be/?p=1344

Au cours de ma deuxième interpellation, je tenterai en vain que le conseil communal revienne sur cette décision. 

Puisqu’il est si facile de changer de politique culturelle… on verra ce qui se passera concernant cette gratuité confisquée après le prochain rendez-vous électoral. 

Mais rien n’est tout blanc, ni tout noir, et il faut savoir prendre une distance avec ses propres combats. 

C’est pourquoi je n’hésite pas depuis plusieurs années, chaque fois que j’en ai l’occasion, de vanter publiquement une autre gratuité rare et régulière mise en avant par le musée d’Ixelles: il propose le vernissage de ses expositions temporaires à tout le public, supprimant du même coup l’aspect boissons et petits fours gratuits de ce type d’activité si souvent réservée à une élite culturelle et politique. 

Le prochain vernissage « gratuit et ouvert au public » du musée d’Ixelles (71, rue Jean Van Volsem) se déroulera le mercredi 15 février de 18H30 à 21H00, pour la grande exposition Pierre et Gilles.

Vous pourrez également, ce soir-là, (re)découvrir la somptueuse collection permanente de cette institution culturelle de haut vol.

4. Que la RTBF emploie assidûment l’outil mis à sa disposition

Un récent dossier « mobilité » initié par la RTBF a éveillé beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. En effet, les dix expert(e)s sélectionnés était neuf hommes et une association.

Désormais, rien ne peut plus justifier pareille discrimination.

En effet, l’AJP a créé un répertoire diversifié des sources d’expertises à destination des journalistes… notamment pour ceux de la RTBF.

Cet outil régulièrement actualisé existe.

Admettons que la RTBF n’ait pas pu trouver plusieurs expertes. Dans ce cas-là, elle aurait dû dans sa communication le mentionner explicitement et s’excuser auprès du public. Ce qui n’a pas été fait. 

Il conviendrait que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) prenne d’initiative ce dossier, ce qu’il lui est loisible d’entreprendre, et qu’il l’instruise. 

N’hésitez jamais à déposer plainte au CSA. 

Comment s’y prendre? http://www.consoloisirs.be/agir/csa.html

Que les études de journalisme forment concrètement les étudiants à affronter pareilles situations. Enfin, que la RTBF redevienne un service public que nous puissions estimer et citer en référence.

5. Faire évoluer la RTBF, c’est possible?

Tel est le titre de la conférence-débat que j’animerai à Ath, au Château Burbant (1, rue du Gouvernement) le dimanche 19 février 2017 de 10H00 à 12H00 (accueil dès 09H30; participation: 2 euros; contact: yvon.andre@skynet.be).

Voici le texte de présentation de cette activité: 

« La RTBF, c’est possible de la faire évoluer à l’inverse de RTL-TVi, car elle est située en Belgique et qu’elle est subsidiée à 80% environ (l’apport restant étant la publicité). À l’inverse de RTL- TVi qui est établie au Grand Duché et est financée à 100% par la pub. 

Tous les 5 ans, les obligations, les missions de la RTBF évoluent. Elles sont consignées dans un texte serré de près de 100 pages: le contrat de gestion. Le prochain démarre le 1er janvier 2018. 

C’est dès maintenant que le Parlement auditionne notamment la société civile pour préparer les évolutions du contrat 2018. 

Par exemple, un groupe d’étudiants réfléchit à la suppression de la pub à la RTBF dans les cinq ans avec recherche de financements alternatifs. 

Et vous, qu’auriez-vous envie d’exiger? Quelles solutions pour que la RTBF (re)devienne un vrai service public? ».

Durant toute cette année 2017 au cours de laquelle se prépare l’avenir de la RTBF, je suis prêt à venir bénévolement animer pareille réflexion dans votre lieu culturel, social, politique… auprès de vos étudiant(e)s aussi.

Contact: bernard.hennebert@consoloisirs.be

6. C'est maintenant… ou il faudra attendre 5 ans

Une grosse poignée de 20-30 ans et quelques plus vieux (on ne va pas faire dans le jeunisme!) souhaitent consacrer énergie militante, réflexion et imagination pour exiger le renforcement des missions de service public dans le prochain contrat de gestion de la RTBF. 

La première partie du travail consiste à choisir cinq revendications concrètes prioritaires. Ensuite, il faudra progressivement (à raison d’une par mois) les documenter, les diffuser, chercher des soutiens nombreux dans le monde associatif, auprès des parlementaires, etc.

Vous avez souvent critiqué avec raison ce diffuseur que vous affectionnez sans doute plus qu’il ne vous le rend. C’est maintenant qu’il convient de passer à l’étape suivante: agir. 

Le 1er janvier prochain, il faudra attendre à nouveau cinq ans, la fin de l’application du nouveau contrat de gestion, pour pouvoir à nouveau influencer le destin de « notre » média audio-visuel. 

Deux réunions ont déjà eu lieu. Si vous avez envie de consacrer temps et énergie (comme pour un hobby) à ce combat, contactez: robin.van.leeckwyck@gmail.com

7. « La culture n’est pas faite pour le prime time à la RTBF » (suite)

Le 26 novembre 2014, Le Soir a titré sur cinq colonnes « Philippot: la culture n’est pas faite pour le prime time ».

Bien entendu, certains ont tenté d’expliquer par la suite que ce n’était pas exactement ce que l’administrateur général de la RTBF avait déclaré au journaliste. Peu importe. Ce qui est bien pire, c’est que l’analyse des programmations du prime-time de La Une (là où se trouve le vaste public à l’inverse de La Trois où on peut retrouver jusqu’à vingt, voire trente fois moins de téléspectateurs) confirme effectivement qu’il semble devenu impossible non pas d’y programmer l’une ou l’autre soirée exceptionnelle dédiée à la culture, mais bien un programme hebdomadaire ou mensuel récurrent. 

Confirmation des propos du titre ravageur du Soir? À la veille de prendre sa retraite, Anne Hislaire, « madame culture » du service public, le confie à demi mots dans une interview publiée par La Libre du 6 janvier 2017: «(…) le mot culture est un mot-valise. Si tu prends la culture au sens créatif de la chose, si tu la considères comme une rencontre avec un créateur ou comme l’exploration de la création ou de la pensée, alors il n’y en a plus sur La Une. Niveau diffusion, ça devient difficile. On est systématiquement relégué en fin de soirée ou sur La Trois (…)».

La totalité de cet entretien mérite votre attention.

Il est temps que le conseil d’administration et la direction de la RTBF rétablissent une équivalence de traitement entre les différentes missions de la RTBF, et cela devrait être enfin précisé dans le prochain contrat de gestion du service public. La culture ou l’éducation permanente doivent être aussi bien traitées que le sport ou que le divertissement: autant de « prime time » réguliers sur La Une, autant de budgets pour promouvoir la diffusion de ces programmes, autant de financements pour les réaliser. 

Dans le même ordre d’idée, un expert dont je garde l’anonymat m’envoie la proposition suivante au moment où j’achève la rédaction de cette newsletter: « (…) il me paraît important d'imposer à la RTBF que ses missions de service public soient assurées sur les services linéaires (donc en radio et en télévision) pour éviter qu'elle les relègue progressivement sur le web comme elle pourrait avoir de plus en plus tendance à le faire (…) ».

Mais quel programme culturel mensuel pourrait-il séduire le très vaste public du prime time de La Une? 

Déjà, lors de mon audition auprès des parlementaires en 2006, j’avais répondu à cette question. Jamais par la suite la RTBF n’a débattu de ma proposition. Dialogue impossible? Ne serait-il pas temps? Voici sa présentation: lire le dernier tiers du point 1.

8. « Deux petites victoires »: aucun narcissisme

Tant dans le domaine de la culture que celui des médias, existe cette constante. 

Lorsque des usagers se battent parfois pendant des années pour conquérir un nouveau droit et que celui-ci est enfin concédé, les détenteurs du pouvoir organisent conférence de presse ou inauguration bien souvent en ignorant ceux qui sont à la base de cette avancée démocratique. 

Lorsque l’Association des Téléspectateurs Actifs s’est bagarrée durant trois années pour conquérir un journal télévisé quotidien pour les enfants, elle n’a pas été invitée à la conférence de presse qui présentait « Les Niouzz ».

Voir N° 53, page 4: « L'ATA privée de conférence de presse: Et nos questions? ».

Lorsque je lance l’idée d’un Code de bonne conduite en faveur des usagers culturels et que je participe à son élaboration pendant un an, j’ai dû m’imposer aux Halles de Schaerbeek où se déroulait la conférence de presse de sa présentation.

Conquérir ces avancées n’est pas mince affaire. Pour les combats suivants à mener, on se fait davantage respecter (ou craindre) si l’on peut aligner ces trophées. Voilà pourquoi il faut présenter soi-même ses « petites victoires », en être fier, les assumer. Et ceci n’a rien à voir avec du narcissisme.

Il y a une seconde raison. Lorsque je donne une conférence ou une interview, je ne manque jamais d’indiquer que je suis un simple citoyen et que j’ai réussi à conquérir telle ou telle évolution. 

À nouveau, il ne s’agit pas pour moi de ronronner ou roucouler… mais pareille présentation s’apparente plutôt à un devoir: affronter le fatalisme ambiant et donner envie aux citoyens d’agir à leur tour pour tenter de rendre meilleur leur environnement en faveur du bien commun. Oui, un habitant de la Fédération Wallonie-Bruxelles, s’il prône une chouette idée ou construit un projet utile à tous doit être entendu par les autorités politiques, culturelles, sociales, médiatiques. 

Cette intro… pour mieux vous faire déguster les deux points suivants de cette newsletter!

9. « Deux petites victoires »: Tintin au Pays des Soviets

Consoloisirs, le site internet dédié aux droits des usagers culturels, a constaté que la couverture de la version colorisée de « Tintin au Pays des Soviets » pouvait, dans les années qui viennent, induire les futurs lecteurs en erreur, leur laissant imaginer que le travail de cette publication était dû uniquement à Hergé. 

- 1: Notre demande aux Éditions Moulinsart

« Sur la couverture du nouvel album « Tintin au Pays des Soviets », les seuls textes proposés sont, outre le titre: « Les aventures de Tintin », Hergé, éditions Moulinsart et Casterman. 

La tranche indique « Tintin au Pays des Soviets », « Les aventures de Tintin » et Hergé.

Au verso de la couverture est publié le long texte suivant: « Créée en 1929, cette première aventure de Tintin, mise en couleur, surprend par sa lisibilité nouvelle et moderne.

Doté déjà d’une énergie enthousiaste, Tintin prend sa personnalité physique quand il bondit dans une puissante voiture décapotable. 

Soucieux d’exprimer la vitesse, Hergé relève la mèche de son front… pour toujours.

Le jeune auteur a 21 ans et n’avait jamais été initié au dessin.

Il ne se doutait pas qu’il venait de créer un héros qui deviendrait universel et mythique au cours de ses vingt-quatre aventures ». 

Aucune autre information n’est proposée au lecteur, sinon en pages intérieures celles qui concernent l’impression en novembre 2016 de cet album et notamment le fait que le papier utilisé est issu « de forêts gérées durablement et de sources contrôlées ».

Nous n’avons pas ici l’intention de prendre position dans le débat sur le fait de savoir s’il fallait ressortir cet album et le coloriser ou non. D’autres le font à satiété par ailleurs.

Par contre il nous parait irrespectueux que les lecteurs puissent être induits en erreur et imaginer que le travail est dû uniquement à Hergé. 

Manque une mention indispensable qui indiquerait clairement la nature de l’album (dans le domaine commercial, on parlerait d’ingrédients à connaître avant d’acheter, et donc imprimé sur l’habillage extérieur du produit):

  • que la version initiale de l’album telle que créée par Hergé était en noir et blanc,
  • que la colorisation de l’entièreté de l’album a été décidée par les héritiers et l’éditeur après le décès de l’auteur.

Le texte proposé au verso de la couverture omet en effet d’indiquer précisément en quelle année l’album a été mis en couleurs. Cette ambiguïté pourrait être source de malentendu, surtout dans quelques années pour les acheteurs qui n’auront pas eu accès aux fruits de la campagne de presse de janvier 2017.

Ne serait-il pas utile de tenir compte le plus rapidement possible de cette proposition d’évolution, dès le prochain tirage? Il y a déjà eu un précédent (quant à cette rapide évolution du contenu d’une couverture) avec « L’Affaire Francis Blake » (Jean Van Hamme - Ted Benoît) où le texte de couverture a évolué de « de Edgar P. Jacobs » (1ère édition) à « d’après des personnages de Edgar P. Jacobs » (édition suivante).

En question subsidiaire: pourquoi ne pas indiquer le nom de l’artiste (Michel Bareau) qui a réalisé la colorisation? (le public a droit au « générique » du film… pas en BD?) ».

- 2: La réponse des Éditions Moulinsart

« Vos remarques sont judicieuses. Il y a un manque de précisions dans la 4e de couverture. Merci.

Je proposerai à Casterman  le texte de couverture suivant à la prochaine réimpression (il vient d’y en avoir une en urgence!).

Créée en noir et blanc en 1929, cette première histoire d’Hergé mise en couleur en 2016, bien après la disparition de l'artiste , surprend ….

Quant au nom des coloristes, Michel Bareau, directeur artistique de Moulinsart, assisté de Nadège Rombaud, ils ne figurent pas au générique de la même manière qu’Hergé - qui a toujours délégué son coloriage - ne mentionnait pas les noms de  ses coloristes sous contrat. De même pour l’apport de Jacobs par exemple.

Bien cordialement,

Didier Platteau »

10. « Deux petites victoires »: pouvoir payer en liquide l’entrée à 5 € du Musée de l’Armée

Depuis près d’un an, Consoloisirs a interpellé en vain à plusieurs reprises le Musée de l’Armée de Bruxelles qui exige que ses visiteurs payent l’entrée de 5 € uniquement avec une carte bancaire. La question parlementaire posée par Gautier Calomne au ministre des Armées n’aboutit pas non plus jusqu’à présent à une évolution concrète. 

Fin 2016, Consoloisirs reprend ce dossier car une nouvelle direction s’est mise en place au Musée. Et voilà que Consoloisirs gagne un début de solution. 

- 1: Notre demande au Musée de l’Armée:

« (…) Je suis jusqu’à présent fort déçu de votre non-médiation, de vos réponses sans effets concrets. Peut-être qu’avec une nouvelle direction, cela ira mieux. 

Depuis janvier 2016, Le musée de l’Armée sis au Cinquantenaire à Bruxelles (institution fédérale) interdit de façon autoritaire et unilatérale (aucun dialogue préalable avec les visiteurs avant cette prise de décision) qu’on paie son entrée (5 €) avec de l’argent liquide. Il faut impérativement recourir à une carte bancaire. 

Cette situation est totalement inédite dans le secteur des musées. 

Depuis le début 2016, j’ai adressé plusieurs plaintes à ce sujet auprès du Service de coordination des plaintes au Musée Royal de l’Armée. 

Les réponses ont toutes été vagues, en langue de coton. 

Il n’y a aucun effet concret après tant de mois. 

Aucune évolution n’est constatée. 

Vient d’être rendue publique une décision du SPF Economie qui semble me donner raison: la pratique du musée de l’Armée serait donc bien illégale. 

En effet, Laurence Van Ruymbeke, journaliste au Vif L’Express, indique, ce 26/08/2016, dans un article intitulé « Horodateurs bruxellois hors la loi »: 

« (…) Les distributeurs de billets de stationnement exclusivement alimentés par carte de banque constituent une pratique commerciale déloyale, estime le SPF Economie. Les 850 horodateurs dits intelligents installés sur le territoire de Bruxelles-Ville sont-ils conformes à la réglementation européenne? Pour le SPF Economie, la réponse est clairement non. Car ces appareils, qui n'acceptent plus les pièces de monnaie, ni les billets, contraignent les automobilistes à payer leur ticket de stationnement par carte bancaire exclusivement ».

FAIT NOUVEAU : Récemment, j’ai rendu une petite visite au musée pour actualiser mon enquête. Le préposé à la caisse m’a parlé d’un pourcentage de 15 à 20% des visiteurs à qui cette situation posait problème. 

AUTRE FAIT NOUVEAU: Au cours de cette visite j’ai découvert que le nouveau dépliant (où matériellement la place ne manque pas pour ajouter telle ou telle information) propose bien une page axée sur la tarification mais n’y indique pas qu’on ne peut pas s’acquitter des frais d’entrée avec de l’argent liquide (voir photo ci-dessous). Cette non information du public me semble également scandaleuse ».

- 2: La réponse du Musée de l’Armée (2 janvier 2017):

« J’ai bien reçu votre plainte relative au seul mode de paiement actuellement disponible au Musée pour l'achat de tickets d’entrée.

Bien que pour certaines dépenses, le paiement exclusif par carte bancaire soit partagé par d'autres institutions, il est dans notre intention d'offrir à notre clientèle la possibilité d'un paiement en espèces.

Soucieux de la sécurité de notre personnel et de la tenue d'une comptabilité efficace et efficiente, nous envisageons l'acquisition d'un système automatisé (caisse automatique (billets/monnaies)) via la procédure d'un marché public. 

Ce mode d'acquisition nécessite de nombreuses démarches administratives et du temps.  Etant soumis par ailleurs à l'avis de l'Inspecteur des Finances, un premier projet de marché en ce sens a été récemment interrompu en 2016, entre autres pour des raisons de prudence

budgétaire. 

Ce projet de marché lui sera représenté dans le courant de ce mois.

Cordialement,

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Lieutenant-Général ( e.r. ) Oger POCHET 

Directeur a.i. MRA »

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