L'accès à l'éducation est un chemin interminable pour les filles

Question d'optique

Par | Journaliste |
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Rwanda Photo © Jean-Frédéric Hanssens

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Lecture 2 min.

C'était au Rwanda, quelque part  dans l'est du pays, en 2012. Il était 13h28, les classes de la petite école se sont vidées instantanément quand les enfants nous ont vu arriver. Un déchainement  d'enthousiasme qui ne m'a permis que de prendre quelques images avant d'être submergé, mais dont celle-ci me permet de vous parler du dernier rapport alarmant publié par l'ONG One sur l’accès à l’éducation des filles dans le monde. 62 millions d'entre elles n’ont pas accès à l’école. Parmi les dix « mauvais élèves », neuf se situent en Afrique.  La liste comprend le Soudan du Sud, la République centrafricaine, le Niger, le Tchad, le Mali, la Guinée, le Liberia, le Burkina Faso et l’Ethiopie. L’Afghanistan figure également dans le groupe. Par contre d'après l'UNESCO, le Rwanda, est en deuxième position après le Cap-Vert dans les dix pays dont le taux de filles inscrites à l'école est le plus élevé.
"Mais, habituellement, les jeunes filles qui parviennent à entrer à l’école font face à de nombreux obstacles. Elles doivent souvent marcher plusieurs kilomètres, peuvent faire l’objet d’agressions sur le chemin, et sont contraintes d’être absentes quand elles ont leurs menstruations, faute d’équipements adaptés.
Dans les pays les plus pauvres d'Afrique, les mariages précoces les empêchent de continuer leur scolarité – en Ethiopie, deux filles sur cinq se marient avant leur dix-huitième anniversaire et près d’une sur cinq avant l’âge de quinze ans. Parfois, les jeunes écolières doivent quitter le système scolaire pour aller travailler, car les familles en situation d’extrême pauvreté ne peuvent subvenir aux frais de scolarité. Et si elles le peuvent, elles choisissent d’envoyer les garçons pour étudier. En moyenne, la probabilité qu’une fille ne soit pas scolarisée est 57% plus élevée que la même probabilité pour un garçon. Et cet écart atteint 83% au niveau du lycée. Enfin, les conflits jouent un rôle important. Au Nigeria, des centaines d’écoles ont été détruites ou fermées sous l’influence du groupe jihadiste Boko Haram (qui peut se traduire par « l’éducation occidentale est un pêché »), et plus de la moitié des filles de la région n’ont jamais été scolarisées."  
Notre ami Jacques remet le contact de son puissant 4x4 qui doit nous ramener chez lui, dans sa maison située sur les bords du lac Muhazi.

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