«La vie des sans-papiers compte» et il y a urgence

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Par | Journaliste |
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Photos © Jean-Frédéric Hanssens

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Le 20 juin, c’est la Journée internationale des réfugié.e.s. L’occasion pour les organisations défendant les sans papiers et appelant à leur régularisation de se rappeler à la mémoire des partis politiques. Des rassemblements ont été annoncés en divers lieux de Belgique et d’Europe à cette occasion.

A Bruxelles, c’était à 14 heures à la place du Luxembourg ce samedi 20 juin. Le soleil était de la partie. Première impression. Il y a du monde. Beaucoup de monde. Une policière m’avance le chiffre de 600 personnes. Ouf. La crise sanitaire et le confinement auront fait des dégâts chez les sans papiers mais les collectifs qui les soutiennent et les défendent sont là en nombre. De même que les personnes venues à titre personnel.

Il y a une ambiance de retrouvailles. Tous les habitués sont là. Marianne, Azad, Danielle, Axel, Valentine, Daniel, Isis, Joseph, Loïc, Axel, Bernard, Riet, Jean-Frédécic, Malika, Sébastian, Valérie, Mamadou, Sarah, Freddy, et tous ceux que je n’ai pas vus parce que la manifestation était statique, et tous ceux que je n’ai pas reconnus parce que la manifestation était masquée.

Les collectifs déploient leurs banderoles de part et d’autre du terre-plein central. Après l’échauffement, les appels répétés à une régularisation, ce sont les prises de parole. Elles demandent aux partis politiques de donner plus de place aux sans papiers dans les prochains accords de gouvernement. Elles rappellent que les sans papiers sont des personnes comme les autres qui, souvent, travaillent, mais dans quelles conditions ? Que « les sans papiers comptent », selon le nouveau slogan. Que la seule issue pour eux et leurs enfants est la régularisation. Autant de demandes qui se résument ainsi : « Justice, liberté et papiers pour tous ».

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L’atmosphère est détendue. Les orateurs seront-ils entendus ? Les bus de la Stib circulent entre les calicots. Certains de leurs chauffeurs sourient. La police attend en uniforme dans les rues avoisinantes. En civil dans la manifestation. Les habitués s’interrogent : « Il est nouveau, non, le gars en vert ? » « Peut-être les policiers en civil habituels sont-ils pensionnés maintenant », glisse quelqu’un.

Lucie Cauwe

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