Plaisirs front de Meuse

Pérégrinations

Par | Journaliste |
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La Promenade du dimanche au Bois de Boulogne (détail) 1899 Evenepoel. Photo DR © Ville de Liège, 2016

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Exposition

Depuis la gare Calatrava - Liège, il suffit d’enjamber la Meuse via “La Belle Liégeoise”, nom donné à la passerelle sur le fleuve, pour aboutir au Musée de la Boverie.

Pour son exposition inaugurale, le Musée de la Boverie a choisi de battre pavillon “En Plein Air”. Ce thème est exploité de manière fort séduisante et permet de rassembler une large centaine d’œuvres déclinant l’évolution des rapports des hommes avec la nature, devenue au cours des siècles terrain de loisirs, avec promenades dans des parcs ou jardins, activités sportives, ou rendez-vous galants. Ainsi s’alignent des tableaux évoquant les parties de campagne, l’ascension d’une mongolfière, la vie des guinguettes, etc. Au menu, parmi d’autres et dans le désordre, on trouve des toiles signées Pissarro, Léger, Corot, Matisse, Dufy, Evenepoel. Un joli mélange de toiles prêtées par une quarantaine d’institutions européennes – et liégeoises bien sûr - américaines ou venues de collections privées.

Repensé par l’architecte Rudy Ricciotti, artisan du fameux Mucem de Marseille, l’ancien Musée d’Art Moderne et contemporain de la Ville de Liège rebaptisé Musée de la Boverie laisse perplexe quant à la scénographie de l’exposition qui est tout ce qu’il y a de conventionnel. Dans des espaces clos, qui ne laissent rien deviner de l’ouverture vers le parc de la Boverie et vers la Meuse voulue par l’architecte, s’alignent les oeuvres réunies pour une cure “En Plein air” qui sent vraiment le renfermé.

Les toiles se côtoient dans un alignement désespérant, dont la monotonie rejoint l’usage des musées d’antan. Et on ne voit pas dans ce cas quel est l’effet recherché. On sait que – moyennant finances – Le Musée du Louvre est invité à collaborer avec le Musée de la Boverie en tant que conseiller artistique pour la programmation de trois expositions d’envergure ainsi que pour le concept scénographique des collections permanentes et temporaires. Le résultat laisse vraiment perplexe. On ne peut qu’espérer que cette première expérience sera analysée comme il faut, et que l’avenir nous amènera des initiatives scénographiquement plus convaincantes.

Quoi qu’il en soit, à Liège les choses bougent, via la culture, la ville se ranime et les amateurs d’art venant d’un peu partout, notamment grâce à la proximité de la gare, ne devraient pas bouder l’excursion “Boverie”.

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Informations :“En Plein Air”, Musée de la Boverie, Parc de la Boverie, 4020 Liège. Jusqu’au 15 août 2016.

D'autres infos: www.laboverie.com

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