La bâtarde d’Istanbul
Comment mieux décrire la vie intime d’Istanbul qu’au travers d’une étrange tribu de femmes sans hommes. Normal, ils meurent tous avant leurs 41 ans. Et comment confronter la mémoire des Turcs avec celle des Arméniens sinon au travers des vies d’une autre tribu d’exilés aux Etats-Unis et d’un réseau internet, modernité oblige.
Ce livre d’Elif Shafak est fascinant, drôle et tragique à la fois. Il est aussi une ode aux femmes qui se débrouillent entre contraintes machistes, obligations de survie et légendes familiales. Il illustre fort bien la coexistence des croyances religieuses et de leur rejet, des mémoires historiques, des cultures et des langues différentes au sein d’un même groupe, d’une même famille.
Bref, il rayonne d’un élan vital multiple, disparate, drôle comme peut l’être la comédie humaine, émouvant surtout.
Nous avions déjà aimé « Soufi mon amour », de cette autrice turque, fille de diplomate, ayant vécu à Strasbourg et en Espagne, étudié aux Etats-Unis et vivant à Londres. Un écrivain cosmopolite qui célèbre Istanbul, ville monde. (G.L.)
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- Elif Shafak. « La bâtarde d’Istanbul ». Préface d’Amin Maalouf. Coll. 10/18. Phébus. 2008.
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