L'île aux enfants de Vladimir

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Par | Penseur libre |
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Ce vendredi 17 mars 2023 la Cour pénale internationale a déposé un mandat d'arrêt contre le président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine et la commissaire présidentielle aux droits de l'enfant en Russie, Maria Alekseyevna Lvova-Belova. Ils sont entre autres présumés responsables de transfert et de déportation de population (enfants) des zones occupées d'Ukraine vers la Fédération de Russie.

Si certains de ces enfants ont fuit la guerre et quitté volontairement l'Ukraine, d'autres ont été kidnappés, volés dans les rues, les hôpitaux, les orphelinats. Certains croyaient partir en colonies de vacances en Russie, d'autres ont été arrachés à leur famille aux frontières et sous la menace. Le prétexte, les protéger des massacres de l'ennemi occidental. Ils ont été accueillis dans des familles russes et ces adoptions n'ont pas été cachées elles ont été officiellement mise en scène. La doctrine : ils rejoignent la "mère patrie", ils reviennent à la maison, c'est dans leur nature d'être russes.

Le , Vladimir Poutine signe un décret facilitant le processus d'attribution de la nationalité russe aux orphelins ukrainiens ou à ceux qui n'ont pas de protection parentale. Pour les enfants de moins de 14 ans, pas besoin de consentement, c'est réglé en 24 heures. Mais surtout il instaure un système inédit, on a le droit de changer le nom et le prénom, la date et le lieu de naissance. C'est une volonté délibérée d'éliminer, d'effacer le passé de ces enfants sans qu'on ne puisse jamais plus les identifier.

C'est la première fois que l'on voit une dictature assumer sans se cacher l'effacement total de l'identité d'un individu.

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Concernant le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, Moscou dénonce une décision insignifiante et dénuée de sens y compris d'un point de vue juridique. La Russie n'est pas partie prenante du statut de Rome et n'a aucune obligation en vertu de celui-ci.

Wich

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