Ne pas croire aux fantômes
N’empêche pas d’entendre
Parfois
Les voix de ceux qui ont vécu
Les punaises
Les merveilleuses punaises
Soutiennent des déchirures d’images
Retiennent des fins de phrases
S’abandonnent à vieillir
Sous le feu d’une ligne de soleil
Où danse la poussière
La merveilleuse poussière
Une télé toute ronde sort d’une cloison
Elle joue un combat d’indiens
En noir et blanc
Pour les disparus du quartier
Tous assis sauf un
Qui tourne les boutons
Noirs et blancs
Et couvre l’image de son gros cul
T’es pas transparent, râle-t-on
Dans un souffle du son
Disparaissent les disparus
Et les indiens
Chacun derrière sa punaise
Sa merveilleuse punaise
Machine rouillée
A remonter de temps en temps
Le temps
Le merveilleux temps
Ne pas croire aux fantômes
N’empêche pas d’entendre
Parfois
Les voix de ceux qui ont vécu
07/01/2007