La feuille de thé comme seul horizon
Question d'optique par Jean-Frédéric Hanssens, le 18 janvier 2018
C'était dans une plantation de thé au Sri Lanka. Nous étions en fin d'après-midi, les cueilleuses en grande majorité tamoules, historiquement en provenance du sud de l'Inde, avaient déposé chez leur riche propriétaire leur grand sac chargé de 15 à 17kg de feuilles fraîches de thé. Ces femmes se rendaient au village pour y assister à une fête, quand je les ai croisées sur ce coteau.
L'âge minimum pour travailler dans les cultures est de 12 ans. La main d'œuvre est à 85% composée de jeunes filles et de femmes qui travaillent à la journée pour environ 1,60€ (300 roupies). Un travail harassant de 8 à 10h par jour et généralement sans protection lors de l'utilisation des pesticides et engrais chimiques. Une vie toute entière qui n'aura comme horizon que la cueillette dans des conditions de vie souvent déplorables dans des baraquements où la promiscuité exposent ces femmes à un haut risque de harcèlement sexuel.

Sri Lanka Photo © Jean-Frédéric Hanssens
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