Marine ne peut pas plus gagner que le Barça se qualifier
Emois et moi par Jean Rebuffat, le 10 mars 2017
J'adore le football. Ses leçons sont bien plus larges qu'à première vue. L'écroulement du PSG face à Barcelone, dans les toutes dernières minutes d'une partie imperdable, me fait penser aux élections présidentielles. Marine Le Pen, présidente? Allons! Impensable. Impensable comme la qualification d'une équipe battue sans merci 4-0 à l'aller. C'est bien simple, cela ne s'est jamais passé, donc cela ne se passera jamais. La victoire de Trump était improbable mais pas impossible, c'était comme revenir sur un 3-0. Mais 4-0, non, impossible, on vous dit. Un site sportif s'était même engagé à manger un joueur parisien de notre choix si Barcelone gagnait 6-1...
Les métaphores sportives valent ce qu'elles valent mais on entend souvent parler de football panique en politique. Celle de François Fillon, par exemple. Eh bien quand on panique, on perd et c'est tout - et c'est horrible. Sur les huit dernières minutes du match, les Parisiens ont réussi quatre passes, quatre! Et le score est passé de 3-1 à 6-1. Juste après, les observateurs l'ont déjà oublié, que Di Marìa eut loupé une belle occasion de faire 3-2. Quatre passes réussies, dont trois sur les remises en jeu! La déliquescence de la gauche, le naufrage de la droite, ça n'y ressemble pas, à cette faillite collective qui en France n'a fait rire que les Marseillais? Comment s'étonner, dès lors, que dans l'Hexagone, de plus en plus nombreux sont celles et ceux qui espèrent que le demi centre, un jeune joueur inexpérimenté, va botter le ballon en touche, le plus loin possible dans les tribunes?
La France, comme un lapin dans un phare, ressemble au PSG. Moins de dix minutes suffisent à basculer.

Capture d'écran. Mais il y a d'autres cauchemars.
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