semaine 48
Portrait de Henry Landroit
Pour remettre les idées à l’endroit...

À propos de "iel" et de l'écriture inclusive

Le 28 novembre 2021

Il est plus qu'abusif de traiter de « réacs » celles et ceux qui s'opposent à l'introduction de « iel » dans le dictionnaire en ligne du Robert.

Introduire « iel » dans les dictionnaires, ce n'est pas la même chose que d'y accueillir des belgicismes ou des mots d'origine étrangère.

Personnellement, le « réac » que je suis à cette occasion ne s'oppose pas à l'écriture inclusive, mais à la pratique actuelle de cette écriture (le point médian, les suffixes censés donner une meilleure visibilité aux femmes). Je considère en effet que la langue française possède toutes les ressources pour ce faire. La formule actuelle utilisée par les utilisatrices et les utilisateurs de l'écriture actuelle aboutissent à une transformation chaotique du paysage de la langue. Bonne chance aux personnes qui apprennent notre langue et aux enfants de 6-8 ans en plein apprentissage de la lecture !

J'ai été un des artisans en Belgique de deux réformes de la langue durant ces quarante dernières années : la féminisation des noms de métiers, de titres et fonctions et depuis 1991, de l'introduction de l'orthographe nouvelle (appelée maintenant « recommandée »). Il est donc normal que je sois aussi d'accord avec le fait de débarrasser au maximum notre langue de toutes les traces de « machisme » accumulées au cours des siècles. L'entreprise actuelle s'est faite dans la précipitation. Il est temps d’entreprendre une nouvelle recherche pour aboutir à des changements d'une autre forme que celle qu'a mis en avant l'écriture inclusive.

En attendant, jetez un œil (si pas les deux) sur la brochure « Inclure sans exclure » de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

http://www.languefrancaise.cfwb.be/index.php?id=16744

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