Vous êtes ici
LES BLOGS RECOMMANDÉS
Billets les + lus
Billets les + récents

Angelo joue la victime
Angela le console
Le fleuve est sur ses rives
Le bruit du fond de l'eau
Et le bruit du fond de l'air
Ne sont qu'ombre
Plus sombre que la nuit noire
Que lave la pluie incessante
Et les types trempés, perdus
Au centre du fleuve
Voyagent à l'aveugle
Sur les caprices du courant
Les yeux au ciel disparu
Ils entendent la plainte d'une seule feuille
Là, dans le verger immergé
Ils entendent
Les eaux battantes
Le vent égaré
Le ciel qui cogne les vagues
Le bruit du fond de l'eau
Et le bruit du fond de l'air
Ne sont qu'ombre
Plus sombre que la nuit noire
Angela pleure
Angelo s'est noyé
Fromont, 2017
Au fil de la toile
&

Une vie passée
Derrière le rideau
Très vite, trop tard
Calculs précis
Presque rien
Risques calculés
Julien est un dormeur du val
Sans trou rouge au côté droit
Soudain
Très vite, trop tard
Une lumière percute
L'œil sombre de Julien
Du bruit dans les caves
Un grain de sable
Une douce hésitation
Une première beauté
Julien se soupçonne une tendresse
Faut y aller
Tout au bout
Dans l'air frais
Du bon endroit
Presque rien
Très vite
Du même auteur

Un silence de mort
Dans un environnement bleu nuit
Une ébauche de théorie
Et tous les coups sont permis
Un rêve non assouvi
Et voilà l'hérésie
Partout
Ce soir de grand oral
Les langues de vipère
Sucent les bonnes résolutions
Et apaisent les désirs
De faits et gestes
Fromont, 2016

Angelo joue la victime
Angela le console
Le fleuve est sur ses rives
Le bruit du fond de l'eau
Et le bruit du fond de l'air
Ne sont qu'ombre
Plus sombre que la nuit noire
Que lave la pluie incessante
Et les types trempés, perdus
Au centre du fleuve
Voyagent à l'aveugle
Sur les caprices du courant
Les yeux au ciel disparu
Ils entendent la plainte d'une seule feuille
Là, dans le verger immergé
Ils entendent
Les eaux battantes
Le vent égaré
Le ciel qui cogne les vagues
Le bruit du fond de l'eau
Et le bruit du fond de l'air
Ne sont qu'ombre
Plus sombre que la nuit noire
Angela pleure
Angelo s'est noyé
Fromont, 2017

Jean complote
Pierre théorise
L'angle d'attaque est différent
Et tout est noir
Magali
Saisie au vol
Sur la crête d'une vague
Se contente de remettre à plus tard
Seules
Ses peurs l'informent
Sur la suite des événements
Pour elle
Pierre et Jean
Sont des énigmes
Ils ne promènent plus leur chien
Fromont, 2015

Les paysages s’évanouissent
En moelleux tremblements
Une vapeur sauvage
Sort de la vie
En fragments
D’émotions
Noires
Laurence sort du lot
Les mains vides
Elle fredonne
Des paroles inaudibles
Si modernes
Ce jour-là
Il pleuvait tant
Qu’elle voyait sur le paysage
Voguer l’arche de Noé
Les animaux la fixaient
Un loup blanc hurlait
Laurence est sortie du lot
En état second
Là où volent
Les nuages flous
Là où flotte
L’impénétrable odeur
Des livres
Une nuit sans étoile
Nous écrase
Charles trépigne
Sous les huées
Arrive la haine
La brutalité
Derrière chaque écran
Charles se signe
Dans un roulement sourd
Un homme meurt
Devant la foule
En attente
De l’inattendu
Tout était prêt, pourtant,
Dans la lueur des projecteurs
Un coup sec
Une avalanche
Et le soleil, partout
Trop
Longtemps
Nu, sous un ciel absent,
Ugo dit les formules
Magiques
Explore toutes visions
Pour que l’herbe pousse
Pour maîtriser les feux
Pour mettre à l’ombre les guerriers
Il s’endort
Dans un ricanement aigu
L’esprit bloqué
Par les tristes sorts
Le monde en deux camps
À l’arrêt
Les multiplications
Les beaux mélanges
Malins plaisirs
De l’apesanteur
La distance est forcée
Dès la case départ
Prise des corps
À cœur ouvert
Aucun secret
Un même malheur
Virginie hume
L’impénétrable odeur des livres
La teinte d’or vif
Retrousse les manches
Sort les griffes
Et court à contre sens
Vers la source lumineuse
Sous les nuages flous

Rien vu venir
L’expérience est inutile
L’homme de l’ombre
Squatte l’arrière-salle
Rien vu venir
Le sol est dur
Le plafond bas
L’orage passe
L’ange fait chou blanc
Rien vu venir
Ces gens
Profitent
De la démence ambiante
Se font la courte échelle
En bande organisée
Rien vu venir
Pas de quartier
En mille morceaux
L’ancienne gloire
Le plafond est bas
L’orage passe sur l’ange
Rien vu venir
Le sol est dur
Fromont, 2011

Rien n’est jamais pareil
Sur la boule à facettes
De mon compartiment
"Haut bas fragile"
J’ai raison, pas vrai ?
Cul sec
L’ombre d’un soleil
Un vent d’altitude
Un fin limier
Un manque de preuves
Trouvés dans le vide-greniers
J’ai raison, pas vrai ?
Cul sec
Ni l’un ni l’autre
Photons de base
Coincés dans un fragment
Membres artificiels
Bons pour les élections
J’ai raison, pas vrai ?
Cul sec
Rien n’est jamais pareil
Sur la bande blanche
De mon compartiment
" Haut bas fragile "
J’ai raison, pas vrai ?
Cul sec
Et si t’as soif, trouve un pub
2010

Retour au verger
Mon ombre tremble sur le crépi blanc
Le voyage est périlleux
Dès que je m’ouvre au hasard
Sans retenue
Je croise des yeux qui trompent
Je découvre l’adresse de la parole
Je suis utile à quelque chose
Le voyage est périlleux
Dès que je m’ouvre au hasard
Sans retenue
Il n’en est rien
L’arme est innocente
L’avenir gris m’est de plus en plus seyant
Mon ombre glisse sur un crépi blanc
Sans retenue
01/05/2007