LA FARCE DES NOMBRES ET DES CHIFFRES
Le 08 novembre 2023
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, étant donné leurs natures profondément différentes, le nombre incommensurable de gouttes de pluies pourrait être mis en parallèle avec le nombre de grains de sable de tous les déserts du monde. Cependant, il y a quelque chose d'étrange, et même d'anormal, par rapport à ces chiffres qui n'existent pas en réalité, (mais qu'on peut supposer exister) : il s'avère que l'addition formée par le nombre de gouttes de pluie va en augmentant si on les ajoute les unes aux autres au fur et à mesure de leurs chutes..tandis que le nombre de grains de sable additionnables est quasi constant ! Certes, on peut concevoir qu'il y a des grains de sable qui s'ajoutent aux autres chaque année dans la mesure ou certaines roches s'effritent, deviennent grains de sable, lesquels s'ajoutent ainsi aux autres, mais on peut dire malgré tout que le nombre de grains de sable reste un chiffre plus ou moins constant...mais c'est sans rapport avec le nombre de gouttes de pluies qui, lui, est exponentiel, puisque les nuages qui se forment continuellement et fondent ensuite en pluie, contribuent à l'augmentation régulière du nombre de gouttes de pluie pour autant qu'on puisse les comptabiliser ! Mais ça ne signifie pas que la quantité d'eau augmente puisque c'est la même eau qui s'évapore, forme les nuages et retombe en gouttes de pluie !
Cependant, on peut dire aussi qu'il ne s'agit que d'approximations, et que, ces vues d'esprit pointilleux qui aime à se plonger dans des calculs additionnels, ne font pas avancer la résolution des problèmes existentiels des couples d'hominidés aux prises avec la budgétisation de leur ménage.
D'ailleurs ce n'est pas le seul problème insoluble qu'un esprit pointu a mis en exergue : la quadrature du cercle en est un, (prouver que la surface d'un carré est égal à la surface d'un cercle tout en ayant une égalité de périmètre) ou le nombre de chiffres qui existent, après la virgule, dans le nombre Pi.
Et tout cela ne concerne en aucun cas le citoyen ou citoyenne lambda, père de famille ou ménagère qui voit le contenu de son panier hebdomadaire s'amenuiser chaque mois pour le même prix.....Qu'importe qu'il pleuve ou qu'il fasse plein soleil, du moment que son porte-monnayes ne se vide pas plus vite ! Et d'ailleurs elle aimerait, cette ménagère, à ce que le nombre d'espèces sonnantes et trébuchantes de son budget soit lui aussi exponentiel comme ces gouttes de pluies qui, par ailleurs, n'arrangent en rien le temps de séchage de son linge qu'elle vient de pendre sur le fil, tôt le matin.....
Faudrait-il dans cette chronique, traiter de la crise budgétaire permanente qui plombe les ménages et réduit son budget, faut-il ergoter sur la difficulté à boucler ce budget afin d'alléger la charge des fins de mois fluctuants ?... Quoique les couples concernés deviennent de véritables spécialistes en acrobatie budgétaire, (bientôt discipline olympique) il faut laisser monter la mauvaise conscience de ceux qui manipulent ces chiffres et qui craignent chaque matin de ne pas pouvoir régler ces problèmes !
Oui, oui, vous m'avez compris : on parle ici des spécialistes, experts-comptables ou élus et élues dirigeant-tes à qui on (mais qui est on?) a confié les raines des finances publiques. Et on se doute (vous peut-être pas, mais moi si) que la tâche est immense et qu'il faut pouvoir et savoir s'accrocher quand des catastrophes indépendantes de leur volonté (du genre inflation, ou augmentation des produits pétroliers)(ou encore catastrophes naturelles : inondation/incendie/séisme) viennent grever un budget laborieusement établi les mois et peut-être les années précédentes. Nous savons (qui lave plus blanc-haha) que ces épées de Damoclès sont dessus nos têtes, et quoiqu'on s'habitue à leurs présences, restent dangereusement dangereuses en leur potentialité de perdre l'équilibre, ce qui plongerait dans la détresse et la misère, le bon petit peuple qui n'en peut mais... à tel point qu'il fini même par oublier leurs présences !
C'est par ailleurs, les raisons pour lesquelles sont venues à points nommés, les machines à sécher le linge.....conséquentes des machines à laver, celles-ci ayant été inventées avant l'autre, mais ce n'est pas prouvé...car en effet, ce fut d'abord l'essoreuse qui fut inventée quasi simultanément !
Par un raisonnement audacieux des constructeurs, et je l'avoue un peu (beaucoup) pervers, (ah la commisération hypocrite des mâles devant la condition de la femme au foyer), ces aides-ménagères mécaniques pouvaient servir, non pas à soulager la ménagère devant l'ampleur des taches à accomplir, ni à l'obliger d'acheter à tempérament ces engins, mais plutôt d'offrir à ces mères de famille coincées à la maison ; vu le nombre de tâches qui leur incombe, la possibilité de récupérer un certain nombre d'heures, afin de lui permettre de postuler un emploi (mi-temps ?) dont le salaire servirait à augmenter le budget faiblard et donc, de combler le manque de liquidités des fins de mois difficiles.
Oui, d'accord, c'est enfoncer des portes ouvertes que d'annoncer triomphalement que toute la quincaillerie soi-disant facilitatrice de la quotidienneté ( précisons : appareils ménagers en tous genres, voitures de tous modèles et autres moyens de transport sophistiqués) ne sert au fond qu'à une chose : dépenser le flouze, le fric, le pépètes durement gagné à la sueur de nos fronts tout en faisant tourner la grand-roue de la mécanique monétaire, budgétaire taratatataire.....
Les opérations de trilogo-rétro-algébrok, sumétrique et même géhomérique qui permettent à un imbattable supra-logiciel, de par de savantes opérations financières qu'il peut mener à bien, de cracher enfin, en fin de course, après les manipulationneries (manipulationnements ?) des manipulationneurs polypassionnés qui lui ont enfourné toutes les données qu'ils/elles ont recueillies, les verdicts convenant à ces instigateur-gateuses, par lesquelles ils/elles d'une marche hésitante, vont pouvoir prendre drastiquement, les décisions indispensables au bon fonctionnement de l'appétit du monstre étatique dont ils/elles sont les représentants-tatas et meneur-mielleuses de ce fichu jeu de Nomopolypopo-mondial.....
Krakboum-Hue !Et voilà que, tout à coup, alors qu'on ne s'y attendait pas, le bandit-manchot affiche en cliquetant, l'alignement prolifique des trois (ou quatre) objets insolites semblables qui forment le sésame attendu depuis des lustres, celui qui ouvre la porte blindée du coffre pour nous montrer les pièces d'or et d'argent du pactole, lequel fait déborder la tirelire au point qu'il faille briser le cochon qui est en nous, pour nous offrir sans se faire prier, une érection comme jamais il ne nous a été donné d'exhiber!
Avec tout ce pognon, voila que tout devient possible : on a éliminé les lettres, restent les chiffres, qui ne sont que 10 signes toujours les mêmes qui se multiplient, se bousculent dans tous les sens, s'additionnent, se soustraient, s'extraient les uns des autres leur racine carrée, lesquelles ne sont représentées que par des chiffres, image spéculaire d'eux-même, semblables à eux-mêmes... et qui ensuite ne font des concessions qu'à la présence de certains points névralgiques : ben oui, faut bien marquer l'endroit des centaines de dizaines de centaines et qui, en fin de compte, pour clôturer l'exercice avec l'absence d'une certaine élégance dont ils ignorent l'existence, (ce qui caractérise ces fats pointilleux), concèdent une virgule, une seule pour faire croire qu'ils ne se trompent jamais, en tout cas, rarement, même et surtout au niveau des décimales !
Heureux et béat d'avoir éjaculé leurs (bons) résultats, le monde des nombres et des chiffres allume un p'tit joint, puis tête une goulée d'un p'tit « 10 ans d'âge-sans glace », puis enfin glousse d'une satisfaction post-coïtale. C'est saussissa le plaisir: oublier un court instant qu'on doit de nouveau se mettre à réfléchir pour imaginer et préparer la suite et prévoir les embûches à venir qui pourraient contrecarrer les prochaines opérations fondamentales !
Cependant, la planète des nombres et des chiffres fait semblant d'ignorer, ce faisant, que lui incombe la responsabilité de millions d'ulcères aux intestins, à l'estomac et au foie, qui affligent des myriades d'hominidés ahuris des résultats de leurs compétentes incompétences, au ressenti de la brûlure du vertige lorsqu'ils voient le trou sans fond du budget... et puis ensuite, et seulement ensuite, soigner et colmater tant bien que mal les ulcérations douloureuses à l'aide de subtils mélanges visqueux/rugueux à absorber trois fois par jour, et en même temps prendre des antalgiques contres les céphalées, ensuite éventuellement tenir compte que certains ressentiront coté gauche de la poitrine, quelque chose qui leur fait croire que le moment est venu ,de changer de braquet et de passer chez le cardiologue !!! Par esprit de dérision, certains nommeront leurs maux à l'aide de chiffres : « Après ce crash boursier, diront-ils très amaigri dans leur lit d’hôpital, j'ai eu 37 calculs aux reins qui m'ont valu, en valeur retirée, l'équivalent du montant de 78 jours de ma pension future, dont 45 à valoir et 33 pour le fisc... ce qui d'un autre coté, m'a rassuré sur certaines de mes actions devenues inutiles, mais sur d'autres qu'il allait falloir exécuter, douleur maîtrisée !!! »
La sarabande des chiffres ne fait plus bander personne ! Ce serait plutôt le contraire : ce serait l'assèchement pur et simple des glandes toutes proches et qui irait jusqu'à toucher la non moins proche prostate qui se demande à quoi elle sert encore ! Maintenant, on préfère une pseudo-philosophie du genre « le monde (les hominidés) serait plus vivables si on (putain, mais qui donc?) ne nous assommait pas avec toute cette kyrielle de statistiques statisticiennes produites par des statisticiens obnubilés par des chiffres qui veulent dire tout ce qu'ils ne savent pas exprimer et même prouver le contraire si les résultats obtenus ne leur conviennent pas !!!
Malheur à toi ! Équation flanquée de ses deux inconnues ! Soit maudite ! Racine carrée carrément abstraite, tandis que « vous », funestes opérations fondamentales, disparaissez sans laisser de traces, dans les oubliettes de l'histoire des pathétiques mathématiques ! Et que tout ce fatras de millions de chiffres soit mis en sacs, comme certains courriers aux adresses erronées, qui scient les épaules des facteurs qui doivent les transporter et les reléguer aux archives oubliées dans les caves des bureaux de poste planétaire !!!
Que la propension à s'adonner fébrilement aux divisionnements multiplicatifs et aux sécrétions éjaculactionnaires des additives et multiples spéculationnements soient immédiatement soustraite à la dernière minute du résultat final pour ne pas subir la vindicte populaire qui, si elle ne se contrôlait plus, permettrait l'explosion irréductible, immédiate et irrémédiable des valeurs sûres qui servent à la régulation de l'équilibre budgétaire.....
Cela dit : de la soustraction à l'addiction de l'addition : a pa peur !

Le nombre de feuilles des arbres rivalise avec le nombre des gouttes d'eau...