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Ciel ! La distance
Ciel ! La présence
Ciel !
Division du temps
Implosion des gens
Cache-cache
Un paysage voilé
Une eau invisible
Chante Les couleurs disparues
Signes d’une nuit sans lune
Suzanne a la langue
Bien pendue
Ses idées volent
Comme des hirondelles
Indécises
Aux ailes acérées
Elle parle là
Où l’air est libre
Mais l’herbe mauvaise
De l’eau pure sort du granit
À côté
L’arbre est patience
Sous son pied
Tout est abri
Longue rumeur
Friture cosmique
Ondes de joie
La foule enfle
Lucien discourt
Il pense convaincre
Un œil fermé
L’autre tourné vers l’intérieur
La foule le refroidit
De petits rires blessants
Plus un mot n’est dit
Sur une terre de menteurs
Et d’assassins
Court dans le vent tiède
L’idée du poison
Un effluve efficace
Une menace suspendue
Au-dessus des têtes vides
Roxane est veuve
Et Luigi ne vient pas
Elle est faite pour les nuages
Et les couleurs primaires
Elle suit les signes sculptés
Les oies rieuses
La route défile
Elle dort sous la bonne
Et belle étoile
Loin des questions idiotes
Le fleuve s’enfuit
Par la fenêtre ouverte
Aller simple pour toujours
Seul le gel allonge son tempo
Tout coule
Jusqu’à pas d’heure
Ciel ! La distance
Ciel ! La présence
Ciel !
Division du temps
Implosion des gens
Absence
Le jour du mariage de Lénine
Et de la vierge Marie
La lune ronde nous éclaire
Et le soleil revient
Toujours vainqueur

Cher Michel Clair,
Tu parcours la ville d’encombrantes photos dans les bras, tu les accroches et les abandonnes (donnes) au hasard des découvreurs. Sur la toile, tu orientes avec de maigres indices le jeu de piste. Ces actes-là sont pour moi la plus émouvante action humaine et artistique des temps troublés que nous essayons de vivre. Elle me touche à fond. Tu es mouvement quand tout se fige et ça bouge avec talent, beauté, huile de bras et une puissante générosité. Je la retrouve, cette générosité, dans ton portfolio quasi-gratuit et si riche « S’échapper une heure… », plein d’une beauté SURnaturelle.
Merci, Michel, pour ces baumes au cœur… En méditant sur tout cela, tes marches dans la ville, dans les bois, tes dernières photos de personnes écroulées loin de toute sérénité et, lisant en même temps l’incroyable roman qu’est « Le maître et Marguerite » de Boulgakov dans la nouvelle traduction d’André Markowicz, j’ai écrit pour toi le petit texte ci-dessous :
Dans les coulisses, pour Michel Clair
Un nom secret
Choisi par hasard
Un saut périlleux
Dans les coulisses
Un sourire de mime
Étonné des possibles
J’ai tout vu, tout entendu
Mais
Trois étincelles sur un nuage
Ne font pas éclater l’orage
Un curieux homme ivre
Est le centre de l’attention
C’est Dimitri sur le trottoir
Il vomit et s’évapore
Dans un dernier shot d’éternité
Zelda ne sait que faire
Quand Luca lui cache
Une flamme retenue
Las ! Une dose d’alcool
Et le feu explose
Luca pirouette
Tempête après l’orage
Ciel lavé
De ses colonnes de poussières
Ben change de visage
Il sourit
Épouse disparue
Nuit totale
Yeux fermés
Autres prodiges
Servis tels quels
La vie d’avant est terminée
Comme un point termine cette phrase
Qui n’a pas de fin
Olga sort de sa mémoire
Ce point noir
Sur le sable humide
Elle s’amuse mieux sans Ben
Fraîcheur après l’orage
Elle remue les ombres
Dans la brume
Étonnée des possibles
Course poursuite
Bras-dessus-bras-dessous
Luca est emmené
Dans les hauteurs
J’ai tout vu, tout entendu
La classe !
Sauts périlleux dans les coulisses
Je me renverse
Et je souris
Fromont, décembre 2020
Au fil de la toile
&

Un moment vient
Où Tout est effacé
Et le jeu recommence
Sous le choc
Le monde tournoie
Qu'y a-t-il là-bas ?
Lucas passe la tête
Dans un trou de lumière
À peine visible
Un mouvement clair
Dans un brouillard rouille
En sort un chant de visions
Lucas ouvre les yeux
Il sait
Que vient le temps de l'aventure
Un moment vient
Où Tout est effacé
Et le jeu recommence
Sous le choc
Le monde tournoie
Qu'y a-t-il là-bas ?
La journée s'écoule
Abel grince des dents
Sans une trace d'humour
Une surprise passe
Un chant de visions
Entre l'or du soir
Et les ombres difformes
Une urgence
Et Abel sourit
Il sait
Que vient le temps de l'aventure
Un moment vient
Où Tout est effacé
Et le jeu recommence
Sous le choc
Le monde tournoie
Qu'y a-t-il là-bas ?
La houle est douce
Les bouleaux grincent
Dans cet étrange décor
Les cheveux rouges d'Olivia
Agités par le vent
Dansent un feu vivant
Sur un chant de visions
Une rafale
Et, Olivia, l'air démuni,
Sait
Qu'arrive le temps de l'aventure
Des gens changent
Pour que tout reste vivant
Qu'y a-t-il là-bas ?
Une soif d'air et d'eau
Sur une terre noire
De poussières
Du même auteur

Ciel ! La distance
Ciel ! La présence
Ciel !
Division du temps
Implosion des gens
Cache-cache
Un paysage voilé
Une eau invisible
Chante Les couleurs disparues
Signes d’une nuit sans lune
Suzanne a la langue
Bien pendue
Ses idées volent
Comme des hirondelles
Indécises
Aux ailes acérées
Elle parle là
Où l’air est libre
Mais l’herbe mauvaise
De l’eau pure sort du granit
À côté
L’arbre est patience
Sous son pied
Tout est abri
Longue rumeur
Friture cosmique
Ondes de joie
La foule enfle
Lucien discourt
Il pense convaincre
Un œil fermé
L’autre tourné vers l’intérieur
La foule le refroidit
De petits rires blessants
Plus un mot n’est dit
Sur une terre de menteurs
Et d’assassins
Court dans le vent tiède
L’idée du poison
Un effluve efficace
Une menace suspendue
Au-dessus des têtes vides
Roxane est veuve
Et Luigi ne vient pas
Elle est faite pour les nuages
Et les couleurs primaires
Elle suit les signes sculptés
Les oies rieuses
La route défile
Elle dort sous la bonne
Et belle étoile
Loin des questions idiotes
Le fleuve s’enfuit
Par la fenêtre ouverte
Aller simple pour toujours
Seul le gel allonge son tempo
Tout coule
Jusqu’à pas d’heure
Ciel ! La distance
Ciel ! La présence
Ciel !
Division du temps
Implosion des gens
Absence
Le jour du mariage de Lénine
Et de la vierge Marie
La lune ronde nous éclaire
Et le soleil revient
Toujours vainqueur

Cher Michel Clair,
Tu parcours la ville d’encombrantes photos dans les bras, tu les accroches et les abandonnes (donnes) au hasard des découvreurs. Sur la toile, tu orientes avec de maigres indices le jeu de piste. Ces actes-là sont pour moi la plus émouvante action humaine et artistique des temps troublés que nous essayons de vivre. Elle me touche à fond. Tu es mouvement quand tout se fige et ça bouge avec talent, beauté, huile de bras et une puissante générosité. Je la retrouve, cette générosité, dans ton portfolio quasi-gratuit et si riche « S’échapper une heure… », plein d’une beauté SURnaturelle.
Merci, Michel, pour ces baumes au cœur… En méditant sur tout cela, tes marches dans la ville, dans les bois, tes dernières photos de personnes écroulées loin de toute sérénité et, lisant en même temps l’incroyable roman qu’est « Le maître et Marguerite » de Boulgakov dans la nouvelle traduction d’André Markowicz, j’ai écrit pour toi le petit texte ci-dessous :
Dans les coulisses, pour Michel Clair
Un nom secret
Choisi par hasard
Un saut périlleux
Dans les coulisses
Un sourire de mime
Étonné des possibles
J’ai tout vu, tout entendu
Mais
Trois étincelles sur un nuage
Ne font pas éclater l’orage
Un curieux homme ivre
Est le centre de l’attention
C’est Dimitri sur le trottoir
Il vomit et s’évapore
Dans un dernier shot d’éternité
Zelda ne sait que faire
Quand Luca lui cache
Une flamme retenue
Las ! Une dose d’alcool
Et le feu explose
Luca pirouette
Tempête après l’orage
Ciel lavé
De ses colonnes de poussières
Ben change de visage
Il sourit
Épouse disparue
Nuit totale
Yeux fermés
Autres prodiges
Servis tels quels
La vie d’avant est terminée
Comme un point termine cette phrase
Qui n’a pas de fin
Olga sort de sa mémoire
Ce point noir
Sur le sable humide
Elle s’amuse mieux sans Ben
Fraîcheur après l’orage
Elle remue les ombres
Dans la brume
Étonnée des possibles
Course poursuite
Bras-dessus-bras-dessous
Luca est emmené
Dans les hauteurs
J’ai tout vu, tout entendu
La classe !
Sauts périlleux dans les coulisses
Je me renverse
Et je souris
Fromont, décembre 2020

De ses yeux rougis
Micha scrute la nuit
Il ne sent rien
Il ne goûte rien
Il tremble
Olga en pisse de rire
Sur le lit en désordre
D’où jaillit un geai
Affolé
Au sol des bouteilles vides
D’un éclat de verre
S’élancent des merles silencieux
Dehors, la lune grosse
Crache une nuée d’étourneaux
Un pic épeiche s’accroche
À je ne sais quel recoin
Une cigogne naît
D’un souffle d’haleine moite
D’un vague mur surgissent
Des hirondelles indécises
Aux ailes acérées
Une bécasse émerge
D’un grincement de dents
Par la fenêtre entrouverte
S’envole une dame blanche
Un gémissement sourd
Égaille une bande de moineaux
Un troglodyte s’échappe
D’un manteau qui traîne
Yvan tire de sa manche
Un pigeon déplumé
Un tourbillon de pensées noires
Fige un colibri
Quasi invisible
C’est loin d’être tout
Dans cette nuit perdue
Où celui qui n’entend pas
N’existe plus
Esther hurle
Son delirium tremens
Visiblement normal

Maintenant
Est un moment
Où rien ne se passe
Si
Un nuage s'écarte
Une ombre plus sombre s'inscrit sur le mur
Si
Mon ventre gargouille
Mon dos me démange
Si
Quelqu'un au souffle puissant
Court dans la rue
Si
Le chat se gratte
S'étire et soupire
Si
L'affichage du réveil change
Avec un léger clic
Si
L'écho de ce moment
S'évanouit
Et
Je chasse de la main
La poussière éternelle
Qui me nargue le nez
Dans un rai de lumière

Poésie des titres/ Expo Spazio Concrete/Mois de la photo, Rome, Mars 2019
Franchir la ligne
Contre le ciel ouvert
Dans 50 Polaroids
Point de départ
Des enfants perdus
À la mi-queue
Le ciel est fou
Le ciel visage
Refuge de Claudine
Lieu de vol
De nos vies anciennes
Une éternité
Pour un trio d'ours
Museau au vent
Marie change
Lucien ne bouge pas
Rien à cadrer
Sur le nu=age
Angèle survolée
Par une simple cruauté
Une jeune blessure
En forme d'écume
Une énergie épuisée
Plus si noir le pays noir
Retour en arrière
Les enfants perdus sont
Dans 50 Polaroids
Poesia dei titoli/Mostra Spazio Concrete/Roma
Oltrepassare la linea
Contro il cielo aperto
In 50 Polaroids
Punto di partenza
Dei bimbi perduti
Alla mi-coda
Il cielo è pazzo
Il cielo volto
Rifugio di Claudine
Luogo di volo
Delle nostre vite vecchie
Un'eternità
Per un trio di orsi
Muso al vento
Marie cambia
Lucien non muove
Niente ad inquadrare
Sul nu=age (nuvola)
Angèle sorvolata
Per una semplice crudeltà
Una giovane ferita
A forma di schiuma
Un'energia esaurita
Più cosi nero il Paese Nero
Passo indietro
I bambini sperduti sono
In 50 Polaroids
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